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jeudi 13 septembre 2007

Nouvelle menace d’interpellation d’un membre du gouvernement Préval/Alexis accusé de corruption par un député

Le ministre des TPTC pardonne « l’ignorance » du parlementaire
jeudi 13 septembre 2007,
Radio Kiskeya

Un député de la Grande-Anse (Sud-Ouest) a vertement critiqué mercredi le ministre des Travaux Publics, Transports et Communications (TPTC) du gouvernement Préval/Alexis, l’ingénieur Frantz Véréla, en le traitant de démagogue, avant de lui demander d’indiquer "le montant des pots-de-vin qu’il a reçus" de la firme de construction locale « Vorbe et Fils » pour que celle-ci puisse décrocher tous les contrats de construction de routes.
Le député Isidor Mercier (RDNP) a lancé ces flèches empoisonnées contre le ministre au cours d’une audition de ce dernier par-devant la Commission des travaux publics de la Chambre basse dont les membres sont pratiquement en vacances depuis le lundi 10 septembre, date de la clôture officielle de la dernière session parlementaire de l’année en cours.
Le député Mercier a mis l’accent sur la mauvaise performance de la firme en question, au regard de l’état lamentable des routes dans le département de la Grande-Anse. Quinze de ses collègues, dit-il, ont pu directement constater la situation dont il se plaint. Il promet de tout entreprendre en janvier prochain, lors de la rentrée parlementaire, en vue d’interpeller le ministre Véréla et de lui infliger un vote de censure.
Choqué par une telle charge, le ministre a réagi en se demandant dans quel pays au monde peut-on voir un parlementaire insulter de la sorte un ministre, ou vice versa. Frantz Véréla a déclaré vouloir toutefois pardonner « l’ignorance » du parlementaire des normes régissant la passation des marchés publics. De plus, il a formellement rejeté les allégations du député sur sa partialité envers la firme de construction incriminée, précisant que les contrats détenus par celle-ci datent d’avant l’investiture de l’actuel gouvernement.
Le 31 juillet dernier, un vote de censure avait été infligé par les députés au ministre de la culture et de la communication, Daniel Elie, lors d’une séance d’interpellation autour de la politique de l’intéressé vis-à-vis de la province jugée alors discriminatoire par les députés.
Par 68 voix pour, 5 voix contre et 14 abstentions, les parlementaires avaient adopté la motion de censure après avoir développé un argumentaire que M. Elie avait vainement tenté de contester.
Le même Isidor Mercier qui, mercredi, a fustigé le ministre des TPTC, figurait parmi les chefs de file de la campagne ayant abouti à la mise à l’écart de Daniel Elie.
Depuis son renvoi, Daniel Elie « liquide les affaires courantes » au ministère de la culture, à la demande "expresse" du chef de l’Etat. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4116

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