Publié le 27 octobre 2010
Brigitte Trahan Le Nouvelliste
(Shawinigan) Le Comité d'accueil des personnes immigrantes de Shawinigan (CAPI), a lancé, hier, une pétition d'envergure internationale en faveur de la scolarisation des enfants haïtiens.
Le CAPI sera appuyé dans sa démarche par le Groupe de réflexion et d'action pour une Haïti nouvelle, le GRAHN, un organisme créé il y a quelques semaines par la diaspora haïtienne.
Le CAPI entend mettre à contribution les unités du GRAHN qui sont réparties dans huit principaux pays dans le monde, ce que les instigateurs du projet appellent le Grahn-Monde.
Non seulement l'initiative de cette pétition part-elle de Shawinigan, mais c'est le CAPI de Shawinigan qui gérera l'ensemble des pétitions qui circuleront dans les 28 GRAHN du monde, en Afrique, en Europe, au Canada, aux États-Unis, à Cuba, aux Caraïbes, en République dominicaine et en Haïti.
«Croyez donc en Shawinigan. Les gens attendent que ça origine de Montréal ou de Toronto», a lancé hier l'ex-sénatrice Madeleine Plamondon, porte-parole de cette initiative.
L'école pour tous les enfants d'Haïti. C'est le rêve que souhaitent concrétiser en 20 ans le Grahn-Monde et le GRAHN-Mauricie, a expliqué Claude Bélizaire, bénévole de première heure pour toutes les causes touchant son pays d'origine.
Pour les intellectuels haïtiens qui se trouvent aux quatre coins de la planète, il est clair que la reconstruction du pays doit passer par l'éducation.
Actuellement, «la moitié des enfants haïtiens n'ont jamais eu accès à l'école», signale Andrée Hammond, président du CAPI.
Pour Madeleine Plamondon aussi, la renaissance d'Haïti passe par la scolarisation des enfants. «Ça dépasse les situations temporaires. Quand on montre à lire à un enfant, on lui donne une deuxième vie», plaide-t-elle.
«Lire développe l'esprit critique et permet de participer à l'histoire de son pays. Quand les édifices s'effondrent et que les maisons sont saisies, une chose qui n'est jamais saisie, c'est ce qu'on a à l'intérieur de soi», fait-elle valoir.
La lecture, rappelle Mme Plamondon, permet de prendre connaissance de plusieurs points de vue sur un même sujet, donc de développer son sens critique, une qualité fort importante pour reconstruire un pays.
La pétition sera remise au gouvernement canadien «à qui nous demandons une présence vigilante au sein de la communauté», précise Mme Hammond.
Elle contiendra non seulement des signatures individuelles, mais aussi des résolutions d'organismes désireux d'appuyer la scolarisation de tous les enfants en Haïti.
«C'est par la scolarisation qu'Haïti se donnera du pouvoir», estime Madeleine Plamondon.
Pour obtenir des exemplaires de la pétition, on doit communiquer avec le Centre d'action bénévole de Shawinigan 819-539-8844. La pétition circulera pendant six mois, soit jusqu'au 17 avril.
http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201010/27/01-4336512-lecole-pour-tous-les-enfants-dhaiti.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 28 octobre 2010
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