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jeudi 28 octobre 2010

Le choléra n’en serait pas encore à sa "vitesse de croisière", selon l’OMS

Mise en garde du Dr Claire-Lise Chaignat, une spécialiste de l’Organisation mondiale de la santé qui croit qu’Haïti devrait se préparer au "pire" ; elle écarte, par ailleurs, l’hypothèse d’une "maladie importée" dont des étrangers seraient responsables
Mercredi 27 octobre 2010, Radio Kiskeya
L’épidémie de choléra sévissant en Haïti où près de 300 personnes ont été tuées en une semaine n’a pas atteint son "pic", a prévenu mercredi l’Organisation mondiale de la santé au moment où des rumeurs continuent de mettre en cause la responsabilité de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) dans l’apparition de la maladie, malgré un démenti officiel.
"Je ne pense pas qu’elle est contenue", a fait savoir le Dr Claire-Lise Chaignat, coordinatrice du groupe spécial de lutte contre le choléra à l’OMS qui, souligne-t-elle, recommande aux autorités haïtiennes de se préparer au "pire scénario".
Autrement dit, il y a de fortes possibilités de voir la bactérie se propager à Port-au-Prince où plusieurs centaines de milliers de sinistrés du violent séisme de janvier vivent dans des camps d’hébergement insalubres.
Cette sévère mise en garde de l’OMS tranche avec l’optimisme affiché par la chef de la diplomatie haïtienne, Marie Michèle Rey, qui s’était déclarée dimanche "confiante", allant jusqu’à affirmer que l’épidémie semblait "contenue jusqu’à nouvel ordre".
"Je ne pense pas que nous avons atteint un pic", a, au contraire, rétorqué la spécialiste de l’OMS tout en relevant que le taux de mortalité avait baissé, atteignant 7,7%, contre 10% au début de l’épidémie. "Cela montre que la réponse se met en place. C’est un signe positif", a-t-elle admis.
Face aux interrogations sur l’origine du choléra et aux accusations visant la Mission de stabilisation de l’ONU dans la découverte d’une maladie éradiquée en Haïti, il y a un peu plus de cent ans, le Dr Claire-Lise Chaignat juge "absolument impossible" qu’elle ait été introduite par des humanitaires originaires de pays où le choléra est présent. "Ce n’est pas la première fois que le choléra apparaît dans un pays sans qu’aucune explication soit trouvée", a-t-elle conclu.
Une dizaine de jours après ses premières manifestations, le choléra a causé environ 300 décès et plus de 4.000 cas d’hospitalisation, selon le dernier bilan officiel communiqué mercredi. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7171

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