Publié le lundi 25 octobre 2010 à 11H09 Dévastée par un séisme le 12 janvier dernier, Haïti est en proie à une épidémie de choléra. Neuf mois après le tremblement de terre, la solidarité mondiale accouche d’une catastrophe sanitaire ayant déjà entraîné plus de 250 décès. Quelle honte !
Il ne s’agit évidemment pas de clouer au pilori les personnels des associations humanitaires qui, ici comme ailleurs, donnent le meilleur d’eux-mêmes. Mais, il n’y a pas de quoi être fier de l’action de nos nations, dites développées. Même dans un pays aussi pauvre qu’Haïti, la dernière épidémie de choléra était tellement lointaine que la majorité de la population ne connaissait pas la maladie. C’est dire…
Et pourtant, les ruines de Port-au-Prince tremblaient encore que les grands de ce monde se succédaient pour jurer, la main sur le cœur, qu’Haïti pouvait compter sur la générosité planétaire pour se reconstruire. Fonds de solidarité international par ci, promesses d’aide en tous genres par là, le temps que l’aéroport soit de nouveau praticable et on allait voir ce qu’on allait voir. On voit…
Haïti, ce sont moins de 10 millions de personnes qui vivent sur un territoire à peine plus grand que la Champagne-Ardenne. Et tout le savoir faire des pays industriels n’a pu empêcher ce morceau d’île de patauger dans l’eau souillée ? Une monnaie baptisée gourde ne devrait pas prédestiner à mendier l’eau potable… Donner à chaque catastrophe selon ses moyens pourquoi pas ? Par croyance religieuse, solidarité politique ou simple générosité, peu importe. Mais, il est primordial que la communauté internationale prenne le relais et remplisse sa mission jusqu’au bout. Parce qu’à force d’être rat, ce n’est pas seulement le choléra qui va sévir…
Jean-Michel Roustand
http://www.lunion.presse.fr/article/editos/editorial-honteux
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 28 octobre 2010
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