Entre grands rassemblements électoraux, réunions en petit comité et spots de propagande dans les médias, la campagne présidentielle prendra son envol malgré les problèmes financiers dont se plaignent plusieurs candidats Jeudi 14 octobre 2010, Radio Kiskeya
Les candidats à la Présidence et ceux qui convoitent les 110 sièges en jeu au Sénat et à la Chambre basse s’apprêtent à entrer véritablement en campagne avec l’ouverture officielle, ce vendredi, de la deuxième phase de la bataille qui ouvre la voie à toutes les formes de propagande autorisées par la loi électorale.
Quatre des 19 prétendants à la succession de René Préval interrogés par Radio Kiskeya se sont déclarés plus ou moins prêts à aborder cette nouvelle étape de la course électorale en dépit des sérieuses difficultés financières auxquelles ils sont confrontés.
Le pasteur Jean Chavannes Jeune, qui se présente sous la bannière de l’alliance chrétienne ACCRAH, prévoit de tenir ses premiers rassemblements publics dans une semaine exactement, soit le 22 octobre prochain. Ces activités se poursuivront jusqu’à la fermeture de la campagne, le 26 novembre, précise-t-il.
Quatrième aux présidentielles de 2006, M. Jeune souligne que ses partisans entendent mettre les bouchées doubles afin de répondre aux exigences de la campagne électorale malgré les maigres ressources disponibles.
De son côté, le Sénateur Jean Hector Anacacis, candidat du Mouvement de la jeunesse haïtienne (MODEJHA), s’est montré très critique vis-à-vis du modèle de campagne en deux phases qu’il juge ardu pour les concurrents aux moyens financiers très limités.
Se situant dans cette catégorie, le parlementaire affirme avoir mis au point une stratégie adaptée aux exigences dec la campagne.
En lieu et place de grands meetings électoraux, Jean Hector Anacacis va donc privilégier le porte à porte afin, estime-t-il, d’aller à la rencontre de la population et de ses revendications dans les sections communales et les quartiers défavorisés des milieux urbains.
Egalement en lice pour les présidentielles du 28 mois prochain, le maire de Delmas (nord-est de Port-au-Prince), Wilson Jeudy, croit que ce vendredi marquera le véritable lancement de la campagne électorale.
En désaccord avec la période muette que le Conseil électoral avait imposée aux compétiteurs, le candidat de Force 2010 croit qu’une campagne ne doit pas se limiter à l’affichage de photos et posters sans des messages directs adressés à la population.
M. Jeudy qui, ne se plaint pas particulièrement de problèmes de fonds, soutient que toute déclaration de candidature implique nécessairement la possibilité de réunir les moyens financiers appropriés.
Enfin, Eric Smarki Charles du Parti de l’évolution nationale haïtienne (PENH) prévient que la puissance de l’argent sera moins déterminante que l’adhésion naturelle de l’électorat dans la victoire du futur vainqueur du scrutin présidentiel. "Un candidat peut rouler sur l’or et ne pas pouvoir remporter les élections s’il ne dispose pas d’une bonne assise populaire", a lancé l’ancien directeur de la douane de Port-au-Prince qui a déjà programmé des déplacements électoraux à travers le pays grâce au soutien financier de ses partisans et sympathisants.
Malgré sa décision de séquencer la campagne électorale en deux périodes, l’une dite muette prévue entre le 27 septembre et le 15 octobre et l’autre, verbale, qui commence ce vendredi pour s’achever le 26 novembre, le CEP a avoué son incapacité à sévir contre les candidats, dont ceux du parti au pouvoir INITE, qui ont tenu jusqu’ici plusieurs réunions de campagne montrées à la télévision.
Cette impuissance avérée de l’institution électorale risque d’être encore plus évidente au cours de la deuxième phase de la campagne qui va opposer des rivaux qui se méfient les uns des autres, sur fond de dénonciations répétées d’opérations de distribution d’armes que le régime Préval aurait entreprises dans plusieurs régions.spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7131
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 15 octobre 2010
Début vendredi de la deuxième et véritable manche de la campagne électorale
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