La candidate de l’alliance RDNP/COREH a révélé à Santo Domingo qu’elle détenait des "informations crédibles" sur la préparation d’un "festival de tirs", la veille du 28 novembre, une manoeuvre du pouvoir qui, selon elle, viserait à favoriser une démobilisation de l’électorat et l’accession à la Présidence de Jude Célestin Mercredi 3 novembre 2010, Radio Kiskeya
La candidate Mirlande Manigat, qui brigue la Présidence de la république sous la bannière du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), a dénoncé mardi à Santo Domingo un plan de "terreur" des proches du pouvoir en vue de réaliser des "fraudes électorales" en faveur du candidat officiel, Jude Célestin.
Evoquant un "festival de tirs", qui devrait être exécuté à la veille du scrutin présidentiel et législatif du 28 novembre, Mme Manigat a déclaré ceci "je dispose d’informations fiables selon lesquelles, le 27 novembre, un jour avant les élections, des secteurs proches du gouvernement tenteront de terroriser la population et d’éviter qu’elle aille voter".
"La question est que si peu de gens se rendent aux urnes, les conditions seront favorables à des fraudes", a poursuivi la dirigeante politique arrivée en tête de trois sondages d’opinion consécutifs sur les présidentielles et dont les propos ont été rapportés par EFE.
S’exprimant lors d’une conférence prononcée au siège de la Fondation globale démocratie et développement, l’épouse de l’ex-Président démocrate-chrétien Leslie Manigat (fév-juin 1988) a fait savoir que "ce qui est en train de se préparer, c’est un festival de tirs la nuit précédant les élections afin de dissuader les gens de ne pas sortir massivement pour aller exercer leur droit".
Plusieurs leaders politiques, parmi eux l’ex-Premier ministre de René Préval et candidat au fauteuil présidentiel, Jacques-Edouard Alexis, ont dénoncé des opérations de distribution d’armes aux partisans zélés du pouvoir, dans plusieurs régions du pays.
Plus loin dans son intervention, Mirlande Manigat a mis l’accent sur le projet qu’aurait le chef de l’Etat de se servir de l’épidémie de choléra sévissant en Haïti comme prétexte pour justifier un éventuel report des élections.
"Le choléra est contenu en Haïti, il n’existe pas de pandémie et il faut relever le défi politique des élections pour garantir le processus démocratique dans notre pays", a avancé la candidate qui en a profité pour se prononcer sur deux autres sujets politiques cruciaux, le départ des troupes onusiennes et la reconstruction post-séisme.
Qualifiant d’offense, mais nécessaire en ce moment, la présence de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), la secrétaire générale du RDNP s’est engagée à négocier, en cas de victoire, un "retrait graduel" des casques bleus.
"Les haïtiens ne veulent pas de la MINUSTAH dans leur pays parce qu’elle est une offense à la dignité d’un pays libre. Mais, dans la situation actuelle, il est indispensable qu’elle reste, car la police haïtienne compte seulement quelque 10.000 hommes et femmes pour une population de 10 millions d’habitants", a fait savoir Mme Manigat avant d’observer que les partenaires d’Haïti avaient promis 11 milliards de dollars dans un "moment émotionnel", mais que le plan de reconstruction du pays avait des "lacunes dans sa composante sociologique".
Créditée de 23% des intentions de vote contre 21% à son rival direct Jude Célestin, représentant de la plateforme présidentielle INITE, l’aspirante à la succession de Préval avait qualifié de "bonds de kangourou" la progression fulgurante de ce dernier dans les enquêtes d’opinion du BRIDES (Bureau de recherche en informatique et en développement économique et social).
Mme Manigat, qui a officiellement lancé la deuxième phase de sa campagne mercredi aux Gonaïves (Artibonite, nord), bénéficie notamment de l’endossement du Collectif pour le renouveau haïtien (COREH), un regroupement de parlementaires en exercice et d’anciens élus.
Le premier tour des présidentielles et législatives doit se tenir dans un peu plus de trois semaines, le 28 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7193
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 3 novembre 2010
"Terreur" et "fraudes électorales" programmées, dénonce Mirlande Manigat
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