La commission pour la reconstruction d’Haïti n’a pas droit à "l’erreur", disent ses co-présidents Jean-Max Bellerive et Bill Clinton qui, pour la troisième réunion de cette entité, constatent que, pour cette période, près de 450 millions de dollars sur 700 promis ont été récoltés mercredi 6 octobre 2010, Radio Kiskeya
La commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti va désormais s’occuper beaucoup moins de l’approbation des projets liés à la reconstruction pour se consacrer totalement à l’exécution de projets portant sur le logement, la santé, l’éducation et le ramassage des décombres du séisme de janvier, ont annoncé mercredi à l’issue de la troisième réunion de la CIRH ses deux co-présidents, le Premier ministre Jean-Max Bellerive et l’ex-Président américain Bill Clinton.
S’exprimant à la Primature, siège de l’ancienne ambassade américaine, où se tenait la rencontre organisée par téléconférence en présence du Président René Préval, le chef du gouvernement a révélé que 448 millions dollars sur un montant de 700 millions attendu sont désormais disponibles en vue du financement des 49 projets déjà approuvés, neuf mois après la plus grande tragédie de l’histoire d’Haïti.
Cependant, 18 nouveaux projets estimés à 700 millions de dollars ont reçu le feu vert des commissaires.
Les différents travaux qui doivent être entrepris reflètent les grandes priorités gouvernementales, a indiqué Bellerive en soulignant que tous les membres de la CIRH sont conscients que le processus de reconstruction ne doit pas aboutir à un échec.
Dans cette perspective, il n’y aura pas de place pour la corruption, a-t-il promis avant de présenter la coopération post-séisme entre les autorités haïtiennes et la communauté internationale comme une expérience unique à l’échelle planétaire en terme de mobilisation de ressources humaines, financières et techniques.
Se félicitant de l’absence d’éclatement social et d’épidémie dans le pays et du retour en classe des écoliers malgré les effets dévastateurs de la catastrophe du 12 janvier, le Premier ministre Jean-Max Bellerive juge impossible l’attribution de logements à tous les sans-abri. Il faudrait une enveloppe de cinq milliards de dollars pour pouvoir redonner un toit à plus de deux millions de personnes en situation précaire à travers la construction de 500.000 unités de logement alors que l’aide promise sur trois ans est inférieure à ce montant, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, Bill Clinton s’est montré dans l’ensemble satisfait du processus de décaissement des fonds promis à Haïti dont 30% seulement ont été acheminés à la CIRH. L’ancien chef de la Maison Blanche a également regretté le retard mis par son propre pays à concrétiser ses dons, une situation imputable à certaines obstructions enregistrées au Congrès. Toutefois, l’administration Obama doit commencer à honorer ses engagements dans les prochains jours.
Les autres donateurs sont appelés à en faire autant.
Dans le cadre du processus de reconstruction, l’accent va être mis sur les projets à impact rapide, a annoncé M. Clinton. Est-ce pourquoi, ajoute-t-il, la priorité est accordée à l’éducation, la santé des femmes, la construction de logements et l’enlèvement des débris.
Il a, par ailleurs, plaidé en faveur de la création d’un système éducatif universel, élément indispensable à la reconstruction d’Haïti.
Le Président René Préval s’est contenté de prendre part à la réunion sans faire de déclarations à la presse.
Jugée trop prééminente et lente dans ses prises de décision, la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti a très peu de résultats à son actif, plus de six mois après sa création, en avril dernier, par l’adoption d’une loi très controversée dans les deux Chambres du Parlement. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7104
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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