Outre ce coup de massue asséné à son ex-patron, Yvon Neptune, aujourd’hui candidat à la présidence, confirme la présence de "chimères" dans les rangs de la Police Nationale avant la chute de Lavalas Mercredi 6 octobre 2010, Radio Kiskeya
Le dernier Premier ministre de Jean-Bertrand Aristide, Yvon Neptune (2002-2004), candidat du parti Ayisyen Pou Ayiti aux présidentielles de novembre, a déclaré mercredi sur Radio Kiskeya que l’ancien Président Lavalas avait bel et bien présenté sa démission avant son départ en exil, le 29 février 2004.
“J’ai eu la copie de la lettre de démission de M. Aristide, elle était authentique”, a lâché Neptune en réponse à une question à l’émission Di m ma di w consacrée aux élections.
Une affirmation qui contraste totalement avec les propos d’Aristide lui-même et de ses partisans selon lesquels l’ancien chef de l’Etat, exilé en Afrique du Sud, aurait été victime d’un "kidnapping moderne" commandité par la France et les Etats-Unis.
Tour à tour porte-parole de la présidence et président du Sénat avant de devenir le Premier ministre d’Aristide, au départ de ce dernier, Yvon Neptune avait assuré la transition et cohabité avec le nouveau Président provisoire d’alors, Me Boniface Alexandre.
Gérard Latortue devait succéder au Premier ministre sortant quelques semaines plus tard.
Dans la même émission, le candidat à la Présidence est allé d’une révélation à une autre en affirmant que des “chimères”, nom des partisans zélés du régime Lavalas, avaient intégré la Police Nationale aux derniers jours de Jean-Bertrand Aristide au pouvoir.
Différents témoignages ont été recueillis sur la présence dans l’Artibonite d’un certain nombre de "faux policiers" venus combattre les rebelles du Front de résistance dont la progression de l’insurrection, couplée aux pressions diplomatiques occidentales, avait pratiquement donné le coup de grâce à un régime déjà fortement ébranlé par des manifestations pacifiques colossales de l’opposition démocratique.
Libéré de prison après plus d’un an d’incarcération pour son implication présumée dans le "massacre de La Scirie" à St-Marc (Artibonite, nord), au cours duquel de plusieurs dizaines de personnes proches de l’opposition auraient été exécutées, Yvon Neptune a, encore une fois, protesté de son innocence. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7105
Commentaires:
Il parait que je vais définitivement adorer ces élections que je critique à tout le temps. Elles seront sans doute d’un apport considérable dans l’élaboration de l’histoire du pays. Avec des vérités cachées à demie et de vrais mensonges camouflés en certitudes, le linge sale ne se lavera plus en familles.
Après les démêlées Preval/Alexis, nous assistons à la rupture Neptune/Aristide. L’ancien premier ministre quia en quelque sorte payé de sa liberté sa loyauté et son implication au sein du gouvernement d’Aristide déballe tout. Au moins il reprend à haute voix des vérités cachées que certains candidats n’oseraient jamais évoquées surtout quelques semaines avant les élections présidentielles.
Yvon Neptune a donc confirmé ce que tout le monde savait :
1.- Aristide a démissionné en 2004 avant d’être embarqué pour l’Afrique du Sud
2.- Les partisans zélés d’Aristide avaient infiltrés et intégrés la Police Nationale d’Haïti au moment le plus violent des confrontations entre le gouvernement et le secteur des étudiants.
A travers cette attitude, Yvon Neptune se rachète, se libère d’une tâche qui est en quelque sorte très mal vue. Il s’approche d’une aile modérée qui risque de prendre le contrôle des affaires en Haïti.
Il est sûr qu’il ne gagnera pas les élections. Ne dit-on pas que sans le vote Lavalas il n’y aura pas de gagnant. Les Lavalassiens feront comme tout le monde et se laisseront guider par la politique du ventre vide. Un gros pan de cette tendance s’alignera avec le PROPRE (PROCHAIN PRESIDENT).
Personnellement je considère comme courageuse l’attitude de l’ex premier ministre qui au fond n’est pas aussi méchant qu’il en a eu l’air dans le passé.
Il a des couilles !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 8 octobre 2010
Aristide avait "démissionné" en 2004, dit son ancien Premier ministre
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