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vendredi 8 octobre 2010

Affaire Willio Dor/Evans Lescouflair : le parquet de la capitale classe le dossier sans suite

Porté en triomphe par des dizaines de partisans accompagnés de bandes de rara, le ministre de la jeunesse et des sports est blanchi des accusations de viol et pédophilie portées contre lui ; Willio Dor et le médecin qui lui avait accordé son certificat médical font désormais l’objet d’une plainte, annoncent les avocats du ministre jeudi 7 octobre 2010,Radio Kiskeya
Le parquet de Port-au-Prince a décidé jeudi soir de classer sans suite la plainte pour viol portée par le nommé Willio Dor contre le ministre de la jeunesse, des sports et de l’action civique, Evans Lescouflair, à l’issue d’une audition ayant tourné à une manifestation de rue de plusieurs dizaines de partisans déchaînés de l’intéressé.
Après avoir interrogé pendant environ six heures M. Lescouflair, assisté de son conseil de défense, le commissaire du gouvernement, Me Harrycidas Auguste, a mis fin pour "absence de preuve" à une affaire qui avait défrayé la chronique ces dernières semaines.
Cette étape une fois franchie, les avocats du ministre, Samuel Madistin, Bernard Gousse, Hannibal Coffy et Cadichon Champagne sont passés à la contre-offensive et ont déposé une double plainte contre Willio Dor et le Dr Jorden’s Saint-Baptiste respectivement pour accusation fantaisiste et usage de faux en écriture publique.
Attaché à l’Hôpital de l’université d’Etat d’Haïti (HUEH), le médecin est accusé d’avoir contrevenu à la loi en acceptant de délivrer au plaignant, huit mois après le supposé viol, un certificat attestant qu’il aurait été victime de violences sexuelles ayant laissé des lésions internes.
Me Samuel Madistin précise que le parquet avait demandé et obtenu du directeur exécutif de l’HUEH, Dr Alix Lassègue, un rapport médical dans lequel il a prouvé que le certificat incriminé n’avait aucune valeur juridique.
Estimant que son client a fait les frais d’une délation, l’avocat soutient que Willio Dor aurait exposé à la presse un "viol imaginaire" pour se venger de son acien patron à la suite de sa révocation pour détournement de fonds au centre d’appui à la jeunesse (CEDAJ).
Ce renvoi était intervenu le 2 janvier 2010, jour férié chômé en Haïti au cours duquel les administrations sont censées rester fermées.
Argumentant comme son collègue Madistin sur les motifs du rejet de l’accusation, Me Bernard Gousse a souligné les incohérences du certificat médical délivré au-delà du délai admis de 72 heures et l’absence d’un rapport balistique sur le coup de feu que M. Lescouflair aurait tiré pour maîtriser sa prétendue victime.
Entouré à son arrivée d’une foule, incluant des bandes de rara, qui l’avait accompagné jusqu’aux portes du parquet, le titulaire du ministère de la jeunesse et des sports en est ressorti visiblement renforcé.
"Je savais que la raison était de mon côté. C’est pourquoi j’avais confié le dossier à mes avocats", a brièvement déclaré Evans Lescouflair qui assure vouloir rester auprès des jeunes malgré deux semaines d’attaque assimilées à un "lynchage politique".
Il doit se prononcer sur le dossier lors d’une conférence de presse prévue vendredi matin.
Collaborateur et ami proche du Président René Préval, le ministre Lescouflair avait bénéficié ces derniers jours du soutien de différents groupes issus des quartiers défavorisés de Port-au-Prince particulièrement remontés contre des Sénateurs de l’opposition ayant relayé les accusations de viol présumé de M. Dor et d’attouchement sexuel sur son neveu de 16 ans. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7109
Commentaires:
Le ministre a célébré sa victoire avec un peu trop de ferveur. Orté en triomphe par des dizaines de partisans ah! mon chè! bagay yo pat bezwen rive jis-laaa...EN Haïti les militants pour n'importe quelle cause s'achètent contre rien!

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