L'artiste a révélé que ses origines sont à Malique, dans les hauteurs de Pétion-Ville. Ses parents l'ayant toujours gardé loin du Lakou ancestral, « je suis monté tout seul à 15 ans », se souvient-il. Il rencontre Tante Tancia qui lui apprend la sagesse culturelle haïtienne.
Le chanteur lead de Boukman Eksperyans a longuement parlé de son parcours musical et culturel à la Bibliothèque du Soleil, le 29 septembre 2007. Les participants des Ateliers du Soleil et les invités des animations culturelles du samedi ont passé plus de deux heures avec Théodore Beaubrun Junior au cours desquelles ils ont beaucoup appris.
Le chanteur lead de Boukman Eksperyans a longuement parlé de son parcours musical et culturel à la Bibliothèque du Soleil, le 29 septembre 2007. Les participants des Ateliers du Soleil et les invités des animations culturelles du samedi ont passé plus de deux heures avec Théodore Beaubrun Junior au cours desquelles ils ont beaucoup appris.
La conférence didactique, comme le qualifie l'animateur culturel Emmanuel Jacquet, s'est déroulée comme un dialogue marqué par la sincérité des propos.
La musique n'était pas un prétexte, mais plutôt un argument d'introduction permettant de toucher à des domaines comme la religion, la culture populaire et les propositions politiques pour refonder le pays.
Sur le plan de sa profession de musicien, Théodore Beaubrun Junior a affirmé que le chant authentique haïtien a commencé avec Lumane Casimir, le Jazz des Jeunes, Gérard Dupervil, Dodoph Legros, puis Nemours Jean-Baptiste, Wébert Sicot. Il ne s'est pas trop étendu sur le mini-jazz.
Il reconnaît que malgré le grand succès du Compas direct « il n'y a pas eu trop de variations dans le rythme. » Il informe que les premières expériences sur le plan de l'authenticité musicale ont commencé dans les années 80 avec Tite Pascal. Il se rappelle que depuis 1978, Fanfan Alexis expérimentait une musique racine qui devrait faire opérer un vrai tournant dans le domaine.Théodore Beaubrun confie qu'en 1978 il a traversé une « crise spirituelle » dont il n'a pas spécifié la nature. De ce « clash » il a pensé qu'il y avait quelque chose de profond à faire. Sa rencontre avec sa compagne, dit-il, lui a été « confirmée ». C'était un nouveau départ avec « Mizik a Manzè ». Puis, il a fait des quêtes expérimentales avec Chico Boyer, Zao, Eddy François... En 1979, il précise qu'il a introduit trois tambours vodous en un concert au Champ-de-Mars.
Ne voulant pas rester dans le seul domaine de la musique, Théodore Beaubrun Junior a fait avec l'assistance un long voyage dans le vaste champ spirituel. A une question d'un étudiant au sujet d'une musique du chanteur dans laquelle il aurait lié Zaka, lwa Ginen et Jésus, Théodore Beaubrun Junior répond que le message véhiculé par l'homme de Nazareth est amour, paix, service, regard à l'intérieur de soi, apprentissage de respect. Dans cette perspective, Lòlò déclare que le vodou, dans son sens essentiel, va plus loin qu'une religion.
Ecartant de cette dernière des pratiques parallèles qu'il identifie comme « dansere » qui vont à l'encontre de l'harmonie naturelle par leur caractère prédateur, le chanteur de Boukman Eksperyans informe que le vodou ne fait pas bon ménage avec elles. A une question au sujet des séquelles psychologiques ou traumatismes originels de la colonisation, Lòlò a souligné que les dichotomies et les dualités peuvent troubler jusqu'à la schizophrénie, un dysfonctionnement du caractère, selon la médecine occidentale.
Si l'assistance n'a pas eu de précision sur la « crise spirituelle » du chanteur en 1978, elle a été informée que « la folie en Afrique est traitée autrement. » Quand le déplacé retourne chez lui, il retrouve son équilibre. Il y a toute une manière endogène de « placer sa tête en rétablissant le contact et en expulsant le vieil homme de la dualité », soutient Théodore Beaubrun Junior. Effleurant des données de psychologie individuelle liée à la culture, Lòlò avance que « l'ego est l'ami et l'ennemi ». Dans un contexte dominé par des luttes de classes antagoniques et des questions de couleur, Théodore Beaubrun Junior a soutenu l'idée d'un écartèlement, d'une situation d'instabilité où le sujet est en même temps juge et victime. « Nous devons être neuf devant toute situation », argumente Théodore Beaubrun.
L'artiste a révélé que ses origines sont à Malique, dans les hauteurs de Pétion-Ville. Ses parents l'ayant toujours gardé loin du lakou ancestral, « je suis monté tout seul à 15 ans », se souvient-il. Il rencontre Tante Tancia qui lui append la sagesse culturelle haïtienne. D'autres expériences plus adultes lui ont permis de connaître les recettes du bien-vivre à « Lavil Okan », à « Gisou », à « Laviktwa », à « Lakou Souvnans ».
Le débat a failli tourner en une polémique quand Sanba Zao de l'assistance est intervenu en plusieurs occasions pour des demandes de précision sur le plan de l'histoire de la musique Racine. Le modérateur du débat ayant invité Sanba Zao à réserver ses objections pour sa présentation à la bibliothèque le 6 octobre, le fondateur de Sanba yo a laissé le débat se dérouler sans trop grand dérangement pour le présentateur du jour.
Le dialogue a longuement dépassé l'heure prévue. De 4h. jusqu'à 6 heures 30 pm., Théodore Beaubrun Junior a parlé amplement, répondant à des questions et évitant d'autres en avançant quelques pistes et suggestions. Après le romancier Gary Victor, Théodore Beaubrun Junior s'est baladé avec les étudiants de la musique racine à la mythologie religieuse tout en invitant les uns et les autres à des séances de débats sociaux et de spiritualité positive qu'il organise.
Le troisième samedi, le 6 octobre 2007, sera marqué par les interventions de Sanba Zao autour des techniques du tambour et de l'écrivain Mérès Wèche qui parlera d'esthétique en général et de la « beauté caribéenne » chez Tiga en particulier.
P.C.
Sur le plan de sa profession de musicien, Théodore Beaubrun Junior a affirmé que le chant authentique haïtien a commencé avec Lumane Casimir, le Jazz des Jeunes, Gérard Dupervil, Dodoph Legros, puis Nemours Jean-Baptiste, Wébert Sicot. Il ne s'est pas trop étendu sur le mini-jazz.
Il reconnaît que malgré le grand succès du Compas direct « il n'y a pas eu trop de variations dans le rythme. » Il informe que les premières expériences sur le plan de l'authenticité musicale ont commencé dans les années 80 avec Tite Pascal. Il se rappelle que depuis 1978, Fanfan Alexis expérimentait une musique racine qui devrait faire opérer un vrai tournant dans le domaine.Théodore Beaubrun confie qu'en 1978 il a traversé une « crise spirituelle » dont il n'a pas spécifié la nature. De ce « clash » il a pensé qu'il y avait quelque chose de profond à faire. Sa rencontre avec sa compagne, dit-il, lui a été « confirmée ». C'était un nouveau départ avec « Mizik a Manzè ». Puis, il a fait des quêtes expérimentales avec Chico Boyer, Zao, Eddy François... En 1979, il précise qu'il a introduit trois tambours vodous en un concert au Champ-de-Mars.
Ne voulant pas rester dans le seul domaine de la musique, Théodore Beaubrun Junior a fait avec l'assistance un long voyage dans le vaste champ spirituel. A une question d'un étudiant au sujet d'une musique du chanteur dans laquelle il aurait lié Zaka, lwa Ginen et Jésus, Théodore Beaubrun Junior répond que le message véhiculé par l'homme de Nazareth est amour, paix, service, regard à l'intérieur de soi, apprentissage de respect. Dans cette perspective, Lòlò déclare que le vodou, dans son sens essentiel, va plus loin qu'une religion.
Ecartant de cette dernière des pratiques parallèles qu'il identifie comme « dansere » qui vont à l'encontre de l'harmonie naturelle par leur caractère prédateur, le chanteur de Boukman Eksperyans informe que le vodou ne fait pas bon ménage avec elles. A une question au sujet des séquelles psychologiques ou traumatismes originels de la colonisation, Lòlò a souligné que les dichotomies et les dualités peuvent troubler jusqu'à la schizophrénie, un dysfonctionnement du caractère, selon la médecine occidentale.
Si l'assistance n'a pas eu de précision sur la « crise spirituelle » du chanteur en 1978, elle a été informée que « la folie en Afrique est traitée autrement. » Quand le déplacé retourne chez lui, il retrouve son équilibre. Il y a toute une manière endogène de « placer sa tête en rétablissant le contact et en expulsant le vieil homme de la dualité », soutient Théodore Beaubrun Junior. Effleurant des données de psychologie individuelle liée à la culture, Lòlò avance que « l'ego est l'ami et l'ennemi ». Dans un contexte dominé par des luttes de classes antagoniques et des questions de couleur, Théodore Beaubrun Junior a soutenu l'idée d'un écartèlement, d'une situation d'instabilité où le sujet est en même temps juge et victime. « Nous devons être neuf devant toute situation », argumente Théodore Beaubrun.
L'artiste a révélé que ses origines sont à Malique, dans les hauteurs de Pétion-Ville. Ses parents l'ayant toujours gardé loin du lakou ancestral, « je suis monté tout seul à 15 ans », se souvient-il. Il rencontre Tante Tancia qui lui append la sagesse culturelle haïtienne. D'autres expériences plus adultes lui ont permis de connaître les recettes du bien-vivre à « Lavil Okan », à « Gisou », à « Laviktwa », à « Lakou Souvnans ».
Le débat a failli tourner en une polémique quand Sanba Zao de l'assistance est intervenu en plusieurs occasions pour des demandes de précision sur le plan de l'histoire de la musique Racine. Le modérateur du débat ayant invité Sanba Zao à réserver ses objections pour sa présentation à la bibliothèque le 6 octobre, le fondateur de Sanba yo a laissé le débat se dérouler sans trop grand dérangement pour le présentateur du jour.
Le dialogue a longuement dépassé l'heure prévue. De 4h. jusqu'à 6 heures 30 pm., Théodore Beaubrun Junior a parlé amplement, répondant à des questions et évitant d'autres en avançant quelques pistes et suggestions. Après le romancier Gary Victor, Théodore Beaubrun Junior s'est baladé avec les étudiants de la musique racine à la mythologie religieuse tout en invitant les uns et les autres à des séances de débats sociaux et de spiritualité positive qu'il organise.
Le troisième samedi, le 6 octobre 2007, sera marqué par les interventions de Sanba Zao autour des techniques du tambour et de l'écrivain Mérès Wèche qui parlera d'esthétique en général et de la « beauté caribéenne » chez Tiga en particulier.
P.C.
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