A la veille de la rentrée des classes l'Ecole nationale Thomas Madiou, malgré des efforts consentis de la directrice et de parents des élèves, représente un danger. Agée de près d'une centaine d'année, elle mérite d'être réhabilitée pour éviter le pire.
L'école Nationale Thomas Madiou, ci-devant l'Ecole des filles, s'apprête à recevoir quelques cinq cent élèves pour l'année académique 2007-2008 dans un état assez critique. Situé à la rue Paul VI, cette institution de formation primaire présente le panorama d'une maison coloniale délabrée, construite exclusivement en brique.
A première vue, on n'a besoin ni de verres ni de microscope pour décrire l'état dans lequel se trouve cette école, qui a environ huit décennies au service de la communauté. La porte conduisant à la direction de l'école est quasiment enfoncée.
La salle très gênante abritant le bureau de la directrice, madame Josie D. Moise, mesure environ deux mètres carrés. Sur le bureau qui ne se tient pas trop bien se trouve un appareil téléphonique filaire en panne depuis près d'une année, son calepin et un Journal Le Nouvelliste. C'est en quelque sorte l'image que présente la direction de cette école nationale fraîchement bénéficiée des couches de peinture de la UNICEF.
A quelques jours de la réouverture des classes la directrice est très inquiète tenant compte de l'état des salles de classe. Pour protéger les élèves contre tout éventuel effondrement des planchers fissurés du premier étage, le rez-de-chaussée et les deux petites maisonnettes se trouvant à proximité de l'établissement sont utilisées pour dispenser les cours. La salle informatique, inaugurée en juin dernier, n'est pas à l'abri des eaux de pluies par rapport aux fuites que contient la toiture.
L'escalier construit en bois reliant le rez-de-chaussée au deuxième étage, représente une menace pour tous ceux qui le fréquente. A chaque échelon, il faut sauter un autre pour ne se faire renverser. « Le bâtiment doit être réhabilité. Si non, les conséquences seront néfastes pour mes élèves et moi », regrette madame Josie.
Des mobiliers qui pouvaient être réparés encombrent la cours de l'école. « A chaque fois que nous produisons des demandes auprès du ministère de l'éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENJP), il prétexte que le cas des autres écoles sont pires », a avancé madame Josie. C'est la raison pour laquelle, a t- elle poursuivi, notre école n'est pas bétonnée.
Malgré les quelques petites réparations des latrines effectuées par la Unicef, la situation reste déplorable. Ne disposant pas moyens pour doter l'institution de mobiliers devant répondre aux besoins des élèves, la directrice a fait appel à quelques parents. « Les parents sont conscients de la situation dans laquelle que nous fonctionnons, ils apportent leur support pour la bonne marche de l'établissement », révèle la responsable se montrant soucieuse de ses élèves. Thomas Madiou est né à Port-au-Prince le 30 avril 1814.
Après ses études en France, il rentre en Haïti en 1835 pour professer le notariat. Constata qu'il n'y a pas un manuel d'histoire d'Haïti, il se proposa de le rédiger. Ainsi, il est le premier homme a pouvoir rédigé l'histoire d'Haïti. Il a écrit trois tomes. Prière de lui donner une école digne de son nom. N'est-ce pas ?
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47978&PubDate=2007-08-31
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 3 septembre 2007
Ecole nationale Thomas Madiou: un patrimoine négligé
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