P-au-P., 02 mars 2011 [AlterPresse]---La publication, le 24 février écoulé, du rapport de la mission d’investigation, envoyée à la Jamaïque par le gouvernement pour évaluer le traitement réservé à l’équipe nationale de football U17, n’a fait que soulever des remous. Peu de temps après le compte rendu fourni à la presse, le président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), le Dr. Yves Jean Bart, a pris le contre pied des affirmations des membres de la dite commission, en publiant ce qui est perçu comme un contre rapport décrivant la situation « exacte » que vivait la délégation haïtienne à la Jamaïque.
Dans ce rapport de huit pages, le président de la FHF, Yves Jean Bart, a révélé certains points qui, pour lui, demandent des éclaircissements.
Il a, dans son rapport, énuméré plusieurs moments forts : visite médicale continue et à répétition, follow up médical ou persécution discriminatoire, prisonniers à l’Hôpital ou dans un bordel, des mensonges pour amadouer, pour prouver le forfait commis contre la délégation haïtienne par les jamaïcains.
Contrairement à ce qu’à révélé la mission officielle, le président de la FHF a réitéré sa position face à ce qu’il appelle « un traitement humiliant et discriminatoire » infligé aux jeunes joueurs haïtiens de la part des autorités jamaïcaines.
Dans son rapport le Dr. Yves Jean Bart a qualifié d’ « inédit » une révision médicale qu’a subi tous les joueurs de la sélection nationale U 17 à leur arrivé et avant l’octroi des visas à l’aéroport.
« Le 1er Contact avec le sol jamaïcain fut avec une équipe du Ministère de la santé qui, dans une salle de l’aéroport et avant même que les visas furent octroyés, procéda à un examen interrogatoire médical copieux de chaque membre de la délégation ; les mêmes questions revinrent pour chacun des arrivants : aviez vous la diarrhée ? La fièvre ? Vous sentez vous bien ? Avez‐vous la migraine ? Aviez vous souffert de cholera ? », indique le rapport.
Le document précise que cet « interrogatoire » a été « suivi d’un bref examen physique et d’une évaluation de la température par le biais d’un thermomètre place sous les aisselles ».
Le président de la Fédération haïtienne de Football, Yves Jean Bart a déploré que, plus tard, quatre joueurs révélés atteints de la malaria ainsi que l’agent de liaison (un haïtien vivant en Jamaïque) furent invités à suivre l’équipe médicale à l’Hôpital.
« La souffrance allait être dure pour les joueurs qui venaient de disputer un match par presque 40 degrés à l’ombre (coup d’envoi à midi 30) », relève le président de la FHF.
« Estimant qu’ils avaient perdu trop de temps dans un Hôpital surchargé où l’on faisait peu cas de leurs problèmes et de leur statut alors que les règlements de la coupe du monde prévoient un traitement de la classe la plus élevée, Edson, l’agent de liaison et les 4 autres joueurs, fatigués par toute une journée d’attente, sans aucune nourriture, sur une chaise à la salle d’attente, décidèrent de regagner l’Hôtel », explique le responsable sportif.
Au-delà de son rapport, le Dr. Yves Jean Bart estime dans des interviews accordées aux médias que toute la vérité n’a pas été révélée dans le rapport de la commission d’investigation du gouvernement sur cette affaire. [sfd gp apr 02/03/2011 13 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10712
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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