Appréhendé lundi au ministère des finances, le chef de gang, qui a été chahuté par plusieurs milliers de personnes en colère réclamant justice, était en cavale depuis plus de deux ans après sa condamnation à vie pour enlèvement et séquestration Mardi 7 septembre 2010, Radio Kiskeya
Une foule immense estimée à plusieurs milliers de personnes a accueilli avec enthousiasme l’arrivée sous forte escorte mardi au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince) de Willy Etienne, 24 heures après la capture spectaculaire au ministère des finances du dangereux repris de justice et chef de gang responsable de nombreux enlèvements crapuleux dans le nord.
Agé d’une trentaine d’années, le forcené a été transféré de la capitale vers le Cap à bord d’un hélicoptère de la Mission de stabilisation de l’ONU où il était entouré d’agents des unités spécialisées de la Police Nationale et de la MINUSTAH.
De l’aéroport international jusqu’au commissariat du Cap où M. Etienne devait être placé en garde à vue, en compagnie d’un de ses lieutenants, une haie de badauds s’était formée des deux côtés de la route sur un trajet de plusieurs kilomètres. Pendant toute la durée du transfèrement du détenu, la circulation auotomobile était paralysée dans la ville.
Applaudissant chaudement cette grosse prise réalisée par la police, la foule réclamait également justice pour les victimes du kidnappeur en cavale depuis plus de deux ans après avoir été condamné à perpétuité pour enlèvement et séquestration, en février 2008.
Il s’était évadé de la prison civile du Cap grâce à la complicité de certains agents de l’administration pénitentiaire nationale (APENA).
A son arrivée, Willy Etienne, que des journalistes cherchaient à interroger, a protesté de son innocence, affirmant qu’il n’avait jamais "kidnappé personne".
Le directeur départemental du nord de la PNH, Joanis Canéus, a annoncé que l’arrestation du redoutable chef de gang avait entraîné celle de neuf de ses présumés complices. Le captif s’est montré très coopératif et aurait transmis des informations précieuses aux forces de l’ordre déterminées à poursuivre l’interrogatoire commencé à Port-au-Prince.
Lundi, des agents de la police judiciaire du nord et de l’unité départementale et de maintien d’ordre (UDMO) avaient découvert à leur grande surprise Willy Etienne dans les locaux du ministère de l’économie et des finances. Son arrestation a été ordonnée immédiatement après son identification.
La présence de ce personnage très particulier au ministère restait toujours mardi inexpliquée.
Accusée d’avoir commis en deux ans une cinquantaine de kidnappings crapuleux, la bande à Etienne serait responsable notamment de l’enlèvement en juin dernier de l’ancien Député de Limonade/Quartier Morin, Hugues Célestin.
Ce puissant gang, qui aurait aussi des ramifications dans les départements du nord-est et de l’Artibonite (nord), avait établi sa base à Pont Blanc, une localité de Milot. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7020
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 8 septembre 2010
Marée humaine au Cap, pour le retour du redoutable kidnappeur Willy Etienne
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