Des finissants de l'UPSAC |
Débutée par une messe célébrée par monseigneur Guire Poulard, évêque des Cayes, la cérémonie de graduation s'inscrivait dans le cadre de la décentralisation prônée par le ministre de l'Éducation d'alors, M. Jacques Edouard Alexis. Les révérends pères Yves Voltaire et Jean Marcel Louis, respectivement recteur de l'UPSAC et doyen de la faculté des sciences de l'éducation, y ont pris part.
L'homélie de circonstance était centrée autour de la vie de St Augustin dont le passage a fortement marqué la pensée occidentale. Converti à l'âge de 33 ans, St Augustin était devenu prêtre et par la suite évêque. Il fut un modèle de théologien et de sociologue.
L'évêque des Cayes a choisi St Augustin parce qu'il voulait montrer que l'homme peut, à n'importe quel moment de la durée, prendre son destin en main. On dirait un message délivré, reçu, capté par l'assistance tout entière qui a suivi avec attention l'homélie de monseigneur Guire Poulard.
Ce samedi 28 août 2010, les représentants du grand Sud, notamment les gens du sud ont assisté à la huitième cérémonie de graduation de l'histoire de l'UPSAC. Aujourd'hui on compte 249 finissants qui célèbrent la fin de leurs études de licence en droit, en gestion des affaires et en sciences de l'éducation.
Selon le recteur de l'UPSAC, le révérend père Yves Voltaire, « cela porte à 1189 le nombre de professionnels formés à l'Université publique du Sud des Cayes depuis sa fondation en 1999 ». Et beaucoup de jeunes cadres formés à cette institution sont déjà intégrés plusieurs secteurs de la vie nationale tels que la banque, la fonction publique, la magistrature, les ONG, etc.
Le recteur de l'UPSAC, le révérend père Yves Voltaire |
Justement, dans son allocution de circonstance prononcée le samedi 28 août 2010, M. Laguerre avait mis l'accent sur la mission de cette institution en ces termes :
« La mission de l'UPSAC, si elle apparaît évidente aujourd'hui, ne l'était certes pas il y a peu de temps. Il s'agissait pour nous, bâtisseurs de l'avenir sur des socles de compétences, de secouer une société, de l'éveiller à une réalité de la vie moderne, de lui donner les bons instruments pour y participer et, dans toute la mesure du possible, de lui inculquer le goût de contrôler une large part de notre avenir.
Si le Sud d'aujourd'hui renaît de ses cendres, c'est largement grâce à l'UPSAC. Le Sud de demain pourra compter sur la contribution de cette grande institution : un corps professoral de haut niveau et des cohortes de sudistes rompus à l'excellence et que bien peu de défis rebuteront.
Voici donc un moment qui met en lumière les mutations du secteur de l'éducation, qu'il s'agisse de l'explosion des connaissances, du rythme et de la complexité des changements à l'échelle mondiale ou de la fréquentation massive de cet établissement d'enseignement supérieur. »
Vue partielle de l'assistance |
Ces jeunes cadres frais émoulus, issus des trois facultés (droit, éducation, administration), représentant l'avenir du pays, vont devoir mettre leurs connaissances au service du pays.
Les doyens de chacune de ces facultés, le révérend père Jean Marcel Louis (éducation), Me Anthony Gédéon (droit) et Macule Despierres (administration), ont rappelé aux finissants la conduite à tenir dans la vie professionnelle. Leurs parrains et marraines en ont fait de même.
Dans son intervention, le recteur de l'Université publique du Sud des Cayes, le révérend père Yves Voltaire, a annoncé l'adhésion de l'UPSAC à l'Agence universitaire de la Francophonie, qui regroupe 159 universités des cinq continents. Il n'y a que douze universités en Haïti à être membres de cette grande famille internationale, a-t-il souligné.
Parrains et marraines de la promotion 2006-2010 |
Mme Marie Laurence Josselyn Lassègue, ministre de la Culture et de la Communication, a été choisie pour être la marraine de la promotion de la faculté de droit, baptisée Me Sténio Bellevue. Elle et le sénateur du département de l'Artibonite, M. Youri Latortue, ont accompagné les finissants sur les fonts baptismaux.
Le sénateur du département du Sud, M. Yvon Bissereth, et Nadia Ménélas (sciences de l'éducation) ; Bois-Guéné Rocavil et Marie Danielle Comeau (sciences administratives) étaient des parrains et marraines qui ont, à travers leur discours, prodigué des conseils salutaires à leurs filleuls.
Il est opportun de souligner l'importance de l'UPSAC à l'heure de la décentralisation. Elle joue, à n'en pas douter, un rôle significatif dans l'émergence d'une nouvelle élite intellectuelle et moderne dans le pays.
Jean-Robert Fleury
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83182&PubDate=2010-09-07
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