Ils sont nombreux ceux qui se servent des trottoirs pour entreprendre des activités personnelles. A Martissant par exemple, à proximité de l'église Sainte Bernadette et à un jet de pierres du sous-commissariat de cette zone, un atelier de menuiserie fonctionne librement sur le trottoir et quotidiennement selon une source proche du Nouvelliste. Cette activité commerciale se déroule précisément à l'entrée de l'Ecole nationale République du Pérou qui est envahie, elle aussi, par le propriétaire d'un garage de fortune.
Dans cet endroit, les trottoirs, fraîchement réhabilités, sont occupés par des tables, des portes, des chaises et d'autres meubles. « Poussez vos tables pour que je puisse passer », dit un passant, en colère, après n'avoir trouvé aucun passage sur le trottoir. «O ! O ! Lajè lari sa a ou pa ka pase ladanl madanm », réplique l'un des individus occupant le trottoir comme pour dire à cette dame, qui tient un enfant par la main, qu'il n'y a pas de passage pour elle sur le trottoir.
Devant le Centre de formation pour l'école fondamentale de Port-au-Prince, toujours à Martissant, des dizaines de lits en fer sont installés également sur les trottoirs. Que dire de l'entrée de l'ancien local du ciné Sénégal où des ferronniers et des marchandes s'établissent sans aucun scrupule pour vendre leurs produits.
Le même phénomène s'observe partout dans la région métropolitaine. A Nazon, à l'avenue Christophe, à Lalue, au Bois-Verna ou à l'avenue Magloire Ambroise... les trottoirs, occupés par des objets encombrants, représentent un lieu d'activités apparemment rentables pour des individus évoluant surtout dans le secteur informel.
Notons que parmi les zones susmentionnées, l'Avenue Christophe est la plus fréquentée par des écoliers et des universitaires. Pourtant, dans certains coins de cette avenue, il n'existe presque plus d'espace sur les trottoirs pour la libre circulation des piétons. Des particuliers les occupent, sans aucune gêne, pour leur négoce.
Non conscients du tort qu'ils peuvent causer aux piétons en investissant les trottoirs, les occupants soutiennent, généralement, n'avoir que ce lieu d'activité pour subvenir à leurs besoins. Aussi s'en foutrent-ils des autres. Ils ne se soucient pas d'eux. En conséquence, les piétons deviennent automatiquement la cible des chauffeurs qui, pour la plupart, ne font aucun effort pour protéger ceux qui sont à pied.
En avril 2007, le conseil municipal de Port-au-Prince, présidé par Muscadin Jean Yves Jason, avait promis, dans le cadre de ses attributions, qu'il allait débarrasser les trottoirs de ses marchandes et refaire le visage de la capitale. Mais, quelques mois après, la situation tend à s'aggraver de jour en jour. Ce qui fait que le problème de l'occupation des trottoirs semble être sur le point de rester un sujet d'actualité. Du moins jusqu'à ce que les autorités parviennent à en trouver une solution. En attendant une solution congruente à ce problème, les techniciens des TPTC s'activent à réparer des trottoirs partout dans l'aire métropolitaine. « Pour les piétons », dirait-on. Mais une simple petite visite dans divers endroits de la capitale permettra de constater que les trottoirs ne sont pas faits en réalité pour les piétons. Ils sont occupés par des marchandes, des professionnels, des hommes d'affaires, pour ne citer que ceux-là.
En avril 2007, le conseil municipal de Port-au-Prince, présidé par Muscadin Jean Yves Jason, avait promis, dans le cadre de ses attributions, qu'il allait débarrasser les trottoirs de ses marchandes et refaire le visage de la capitale. Mais, quelques mois après, la situation tend à s'aggraver de jour en jour. Ce qui fait que le problème de l'occupation des trottoirs semble être sur le point de rester un sujet d'actualité. Du moins jusqu'à ce que les autorités parviennent à en trouver une solution. En attendant une solution congruente à ce problème, les techniciens des TPTC s'activent à réparer des trottoirs partout dans l'aire métropolitaine. « Pour les piétons », dirait-on. Mais une simple petite visite dans divers endroits de la capitale permettra de constater que les trottoirs ne sont pas faits en réalité pour les piétons. Ils sont occupés par des marchandes, des professionnels, des hommes d'affaires, pour ne citer que ceux-là.
S'il est vrai que les trottoirs sont faits pour les piétons, il est une urgence pour que les autorités concernées fassent quelque chose en vue qu'ils ne soient plus utilisés à d'autres fins. Car, à quoi ça sert de faire ou refaire les trottoirs, s'ils ne sont pas utilisés par ceux pour qui ils ont été faits ou refaits?
Victor Jean Junior
Victor Jean Junior
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