Google

dimanche 16 septembre 2007

Deux trous béants qui font malheur

Dans la commune de Carrefour- route nationale no2- plus précisément à Bizoton 55 et 59, deux énormes trous provoquent des accidents. Celui de Bizoton 55, particulièrement, présente deux embarras qui compliquent la solution à ce problème. La population locale réclame plutôt la construction d'un trottoir à la place de ces dangers à ciel ouvert.
Il y a environ deux mois, vers 7 heures du soir, un véhicule de transport public a chaviré dans le trou localisé à Bizoton 59. Le chauffeur ainsi que plusieurs passagers étaient grièvement blessés. Deux jours après, le bus éventré et maculé de sang a été remorqué du bourbier.

« Dieu merci ! il n'y avait pas eu de morts lors d'un tel accident et j'espère bien que les autorités n'attendront pas q'un tel cas se reproduise avant d'intervenir », a déclaré Jean, un ébéniste vivant à Bizoton depuis douze ans qui a vu défiler sous ses yeux, plusieurs victimes. En empruntant la voie gauche entre Bizoton 55 et 59, les piétons n'ont que deux choix : prendre le risque de marcher sur la chaussée ou faire un détour en traversant sur l'autre voie afin d'éviter ces trous béants, situés a quelques mètres l'un de l'autre.

Les automobilistes, pas toujours courtois, n'affichent aucune intention d'épargner les piétons.

Des résidents de cette zone rapportent même le fait que certains piétons, menacés par des cyclistes et automobilistes mal intentionnés, se jettent, pour éviter le pire, au fond de ces eaux boueuses.
La situation à Bizoton 55 est tout à fait révoltante.
L'installation souterraine d'un gros tuyau en bronze empêche l'évacuation des eaux pluviales. L'eau provenant de la source Bergamothe (dans les hauteurs de ce quartier) remplit cette profonde cavité. Les eaux en furie, charriant des immondices, se déversent sur l'asphalte et rendent la circulation difficile.
Les odeurs putrides qui s'en dégagent, nuisent à la santé de ceux qui habitent dans les parages de ces fosses car certains riverains profitent de la négligence du MTPTC pour y jeter des déchets de toutes sortes. Une résidente, Joséphine, nous a confié que cette situation, elle la vit depuis son enfance. Pour un autre résident, cela fait plus de dix ans que cela dure et aucune solution définitive n'est tentée par les autorités concernées. A la suite de ces accidents, des tuyaux en plastique qui alimentent les résidents en eau potable sont souvent rompus ou fuités. L'eau boueuse s'infiltre dans ces conduits.
Cette situation inquiète la population locale. A la tombée de la nuit, surtout, ces dangers ne sont pas toujours perceptibles par les piétons. Les passants qui ignorent la présence du danger en sont les principales victimes. Récemment, nous confie un vieillard, une femme croyant poser les pieds sur une flaque d'eau recouverte de détritus, était littéralement précipitée au fond des eaux.
Mais secourue à temps par des volontaires, elle a eu la vie sauve. Ce jour là, la circulation était, comme à l'ordinaire, intense au niveau de Bizoton et il n'avait pas d'électricité pour éclairer la route. Qu'en pensent les autorités ?« Ce problème ne date pas d'aujourd'hui », reconnaît le président du CASEC de la 9e section communale de Carrefour, Thercier Roland. Sans donner plus de précision, Neptune Adelson, membre lui aussi du CASEC, pense comme la plupart des riverains, que s'il n'y avait pas la construction d'une citerne en béton, le problème serait pire. Cet ouvrage en béton, exécuté en 1994 par une compagnie Américaine, permet le captage de l'eau provenant de la source Bergamothe.
Des engins du Ministère des Travaux publiques, Transports et Communications (MTPTC) viennent parfois débarrasser ces fosses, mais faute de vigilance, elles se remplissent à chaque fois. Les travaux de construction des trottoirs ont démarré depuis tantôt un mois dans plusieurs communes. Dans le cadre de cet effort du MTPTC, en collaboration avec les mairies concernées dont celle de Carrefour, il est urgent que les autorités abordent et résolvent en profondeur ce problème, avant qu'il s'empire.
Béanet Wagnac

Aucun commentaire: