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dimanche 16 septembre 2007

Quarante-neuf étudiants présentent leur mémoire de sortie

Du 5 au 14 septembre 2007, ils sont quarante-neuf (49) étudiants à l'Ecole des Sciences Infirmières (ESI) de l'Université Notre-Dame d'Haïti (UNDH) à être évalués pour l'obtention du grade d'infirmiers licenciés. Les sujets s'assemblent mais ne se ressemblent guère. « C'est une exigence académique », indique Marie Concepcia Pamphile, directrice de l'ESI, lors d'un entretien avec le journal.
« Nous sommes la première institution à faire l'exigence d'un travail de mémoire en fin d'études », se félicite la directrice de l'ESI qui en est à son 245e étudiant à être diplomé depuis 2000. Entourée d'assesseurs et de lecteurs critiques, Madame Pamphile se targue d'être à son huitième (8e) promotion.
Infirmière de formation, Marie Concepcia Pamphile a résidé pendant 13 ans en Suisse romande dans le canton du Valais où elle a travaillé comme nurse en ligne. Dans le canton de Vaud, elle a suivi également une formation en SOP. Retournée en Haïti en 1991, elle a été nommée directrice de l'Ecole Nationale des Infirmières. Ancienne Responsable du Service infirmier à l'Académie de Police, elle a rédigé le curriculum de l'Ecole des Sciences Infirmières de l'UNDH.

Après des années de service à l'Hôpital du Canapé-Vert (1974-1977), Madame Pamphile se réjouit que ses étudiants font très belle figure sur le marché du travail, tant en Haïti qu'à l'étranger. « Nous avons un professeur de Méthodologie à plein temps, en l'occurrence Marie Yolande Nazaire qui est professeur de mémoire. En plus, Maxime N. Hervé est professeur de Méthodologie et de statistiques, comme Raoul Baptiste », raconte Madame Pamphile, coiffée à la garçonne et tout aussi heureuse que d'autres cadres de l'UNDH qui sont eux aussi des infirmières, d'avoir aidé les étudiants dans la réalisation de leurs travaux.
Des stages d'études« A l'ESI, c'est l'étudiant qui choisit son assesseur appelé à le guider dans son travail », explique-t-elle avec bonheur, avant d'ajouter que le lecteur critique est sélectionné par la direction en fonction du sujet et de la spécialisation du lecteur critique.
Selon Marie Concepcia Pamphile, la coordonnatrice des études de l'ESI, Maude Timothée, infirmière licenciée et licenciée en Sciences Administratives et Politiques, joue un rôle capital dans l'élaboration et la présentation des mémoires de sortie.
Interrogée sur l'existence ou non de programme de coopération liant l'ESI à d'autres écoles infirmières d'outre-mer, Mme Pamphile a répondu que sa direction travaille d'arrache-pied pour avoir un programme de stages d'études avec des universités étrangères. « Nous n'avons pas de programme de coopération à proprement parler, mais nous évaluons nos curricula avec Berry University de Miami et l'Ecole des Infirmières de la Martinique et de la Guadeloupe », souligne t-elle en mettant l'accent sur les perspectives d'échanges académiques de l'ESI avec la UM University de Miami qui veut envoyer des étudiants en Haïti pour des stages d'études en santé communautaire. Moyennant le rétablissement de la sécurité dans le pays.
« En Haïti, nos étudiants font leurs stages à l'Hôpital Albert Schweitzer (Deschapelle), au Centre de Bienfaisance (Pignon), à l'Hôpital de la Communauté Haïtienne (Frères) » indique Madame Pamphile qui fait remarquer qu'en Europe, aux USA et au Canada, les infirmières licenciées de l'ESI font très belle figure.Un métier complexe et ardu
« Le travail de l'infirmière est très complexe, ardu et souvent mal compris », déclare l'ancienne résidente à la salle de l'Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH) qui croit que dans son champ d'action, l'infirmière doit être pluridisciplinaire. En essayant d'oeuvrer avec le coeur, la compassion, le respect de l'autre et l'amour.
« Malgré ce que pense plus d'un, beaucoup d'infirmières font preuve d'honnêteté et de sens de responsabilité pour le bien-être du patient », estime Mme Pamphile qui se targue d'inculquer ces valeurs aux étudiants de l'ESI.
Consciente du fait que le nursing a toujours été un métier féminin en Haïti, elle dit apprécier que des hommes se l'approprient au fur et à mesure. « Nous leur disons welcome to the club », lance-t-elle avec une toute petite pointe d'ironie en attirant l'attention sur l'étudiant Planteau Ritho qui vient de présenter son mémoire de sortie. Et qui est vu par les 48 étudiantes comme un collègue à part entière.« Nos portes sont ouvertes aux hommes qui veulent choisir ce métier » conclut-elle en se disant vouloir donner l'exemple de la rigueur académique dans l'enseignement des Sciences Infirmières en Haïti.
Robenson Bernard

Robenard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48411&PubDate=2007-09-15

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