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lundi 17 septembre 2007

Joseph Lambert rend des secteurs l’ayant accusé de narcotrafic responsables de la mort de son père

Un "politicien de Jacmel" serait à la tête de cette campagne qui a emporté Pierre Lambert, un diabétique de 77 ans, a révélé le président du Sénat samedi aux funérailles ; le Premier ministre Alexis et des parlementaires en nombre étaient présents
samedi 15 septembre 2007,
Radio Kiskeya

Le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, a directement lié le décès de son père à des accusations de trafiquant de drogue portées contre lui, lors des funérailles de Pierre Lambert auxquelles ont assisté le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et de nombreux Sénateurs et Députés samedi à la cathédrale Saint-Jacques et Saint-Philippe de Jacmel (Sud-Est).
Diabétique et amputé d’une jambe depuis quelque temps, M. Lambert s’est éteint lundi dernier à l’âge de 77 ans.
Très virulent contre des secteurs qu’il n’a pas identifiés, le président de la Chambre haute, a, dans son oraison funèbre, rejeté la responsabilité du départ prématuré de son père sur "un politicien local" qui était à la tête d’un groupuscule très agité.
"On vient d’arrêter le Sénateur Lambert en possession de drogue dans l’affaire du bateau ayant fait naufrage à Tiburon", auraient déclaré le meneur et sa troupe à haute et intelligible voix le 5 septembre sous les fenêtres de la résidence familiale des Lambert, à Jacmel.
Après avoir entendu ces propos dévastateurs concernant son fils, dit le premier Sénateur du Sud-Est, le défunt, qui était assis sur la galerie, a eu toutes les peines du monde à regagner son lit avant de "sombrer dans un coma diabétique irréversible". Il devait mourir cinq jours plus tard.
"Repose en paix, car la conscience de ton fils est tranquille", a répété devant l’assemblée en guise d’adieu à son père, le Sénateur Joseph Lambert qui n’a pas mâché ses mots en reprochant leur attitude criminelle aux présumés responsables de ce drame. Il a dénoncé "la méchanceté de ces professionnels de la désinformation" et les a invités à cesser d’accumuler leur "capital politique sur le deuil".
Pour sa part, le célébrant principal, le père Théodule Domond a vanté les qualités d’homme paisible du disparu.
Outre le chef du gouvernement et les parlementaires, se trouvaient également dans l’assistance le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Luiz Carlos da Costa, le Député canadien d’origine haïtienne, Emmanuel Dubourg, membre d’une délégation du réseau international des parlementaires en visite dans le pays, et des élus locaux.
Après la cérémonie funèbre, la dépouille de Pierre Lambert a été inhumée au cimetière de Jacmel.
Cette affaire de drogue à l’origine des rumeurs ayant causé la mort du père du président du Sénat a défrayé la chronique ces derniers jours. Une dizaine de personnes arrêtées, il y a deux semaines, à Tiburon (extrême sud) à bord d’un yacht naufragé et d’un véhicule sont encore détenues. Un parlementaire du Sud-Est, non encore identifié, est accusé d’être le propriétaire du yacht qui serait allé recueillir sans succès une cargaison de stupéfiants que deux petits avions devaient livrer.
Plusieurs Députés de ce département et un Sénateur, Ricard Pierre (OPL), ont nié toute implication dans cette supposée opération sur laquelle Joseph Lambert s’était gardé jusqu’ici de se prononcer. Maintenant la thèse de l’implication présumée d’un parlementaire du Sud-Est dans ledit trafic de drogue, le juge chargé de l’instruction de l’affaire, Jacques Saint-Jean, s’est déclaré déterminé à aller jusqu’au bout de ses investigations.
Ce dossier troublant est venu éveiller de nouveaux soupçons sur la crédibilité de l’institution parlementaire déjà éclaboussée par des scandales. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4132
Commentaires :
On aura observé que c’est la première fois que le Sénateur Lambert intervient pour faire référence à cette affaire. L’opinion publique ne comprend pas pourquoi une accusation portée par un fonctionnaire de la justice a fini par se désintégrer dans uns sorte de tour de passe-passe pour être traitée dans un creuset très natif natal, le « kasé fèy kouvri sa ».
Si on tient compte du fait qu’un membre de ce même parlement a été le premier à proférer des accusations contre ses confrères de leur participation dans le trafic de stupéfiants, on aura du mal à comprendre et accepter les conclusions de cette affaire qui n’irait pas dans le sens d’une vraie culpabilité.
Il est certain que le parlement aura beaucoup de mal pour redorer son blason et gagner un tant soit peu un brin de crédibilité !

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