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mardi 4 septembre 2007

C'est honteux, mais c'est comme ça !

Commémorer le centenaire d'un écrivain, d'un homme ou d'une femme remarquable dans un pays comme Haïti où les jeunes n'ont plus de modèles s'avère important. C'est même primordial dans ce pays où les bonnes valeurs (aimer son prochain, respecter les autres, être prêt à pardonner, fidèle, honnête, digne de confiance et juste, sérieux et travailleur, compatissant) s'effritent.

Cependant, dans la République dessalinienne, on a une drôle façon d'honorer les vivants ou les morts. C'est une source d'enrichissement. Jusqu'à présent, Shakespeare est sur les lèvres des Anglais ; Hugo est toujours présent dans les coeurs des Français ; Bob Marley existe toujours pour les Jamaïcains ; Ghandi roule sur les langues des Indiens ; le président cubain Fidel Castro reste et demeure l'idole des Cubains.
Mais en Haïti, on oublie vite et facilement quelqu'un qui a marqué son époque. L'année 2007 devrait être entièrement consacrée à deux grands écrivains haïtiens : Jacques Roumain, né en 1907 et Justin Lhérisson décédé en 1907. En outre, on a catégoriquement omis le second nom. On se demande pourquoi ? Comme disait l'autre, on a raté trop d'occasions.

Nous devons organiser des banquets culturels au mois de novembre dans le dessein de rendre un hommage bien mérité à Lhérisson. Il aimait beaucoup son pays et on pouvait même le compter parmi les patriotes malades d'Haïti. Evidemment cette mauvaise réaction des autorités diminuera sans doute le souffle patriotique de la jeunesse haïtienne. En effet, on devrait organiser beaucoup plus de manifestations culturelles pour célébrer le centenaire de Roumain. Beaucoup d'élèves de rhéto n'ont pas étudié Jacques Roumain, voire la population. "Gouverneurs de la Rosée" devrait être un signe de réconciliation. Pourquoi on ne projette pas ce film sur les places publiques en août dans le dessein de rendre un dernier hommage à Roumain ? Il avait prêché l'unité à travers Manuel, le Christ haïtien. Honnêtement, on n'a rien fait de valeur pour commémorer les deux centenaires. Chaque groupe a choisi une facette de ces deux écrivains dans le dessein de tirer des profits.
Je lance dès maintenant la première pierre pour l'année 2008. Une année qui devrait être consacrée à Massillon Coicou, le fondateur du théâtre haïtien. Enfin, tout Haïtien doué doit se questionner dans la suite pour prendre une décision. Je termine par cette fameuse citation de Jacques Stephen Alexis : « Un peuple qui vient de produire ces deux grands écrivains ne peut pas mourir ».
Bibliothèque Frédéric Marcelin

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Tel : 409-6626
Mégie Carlo, avocat
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47499&PubDate=2007-09-04

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