L'Etat haïtien se fixe un délai de cinq ans pour mettre en place 150 laiteries à travers le pays. La secrétairerie d'Etat à la production animale met les bouchées doubles en créant le groupe de concertation pour le développement et la transformation de cette filière. D'ici la fin de cette année, du lait de vache sera produit dans 32 communes sous le label ''Lèt a gogo'', un produit signé Vétérimed. Haïti: « Haïti compte aujourd'hui 15 laiteries dans 13 communes. Mais d'ici la fin de l'année, le pays en comptera une trentaine. Car ce ne sont pas les vaches qui manquent ; c'est plutôt l'infrastructure de transformation du lait qui fait défaut. Avec 500 000 vaches éparpillées à travers le pays, Haïti dispose d'une très grande capacité de production de lait. » Pour Michel Chancy, secrétaire d'Etat à la production animale, la production et la consommation du lait local sont quasiment garanties. Il ne reste au pays que la concrétisation des efforts des acteurs pour considérer comme acquise sa capacité d'auto-approvisionnement.
Une autre garantie pour le Dr Chancy, c'est que des projets totalisant 14 millions de dollars américains visant la mise en place de 30 nouvelles laiteries ont été approuvés par la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH). Sur cette lancée, la secrétairerie d'Etat à la production animale planche sur la mise sur pied de 150 laiteries d'ici cinq ans. Celles-ci permettront aux acteurs de freiner le gaspillage de lait et permettre aux éleveurs de faire de l'argent avec le lait qu'ils produisent.
Pour faciliter la concrétisation de ce projet, le secrétaire d'Etat a présenté ce mercredi un groupe de concertation pour le développement et la transformation du lait, monté avec la participation d'associations d'éleveurs, et de représentants de l'Université d'Etat et du ministère de l'Agriculture.
La Fédération nationale des producteurs de lait (FENAPROLA), Konbit pou ranfòse aksyon lokal yo (KORAL) et la Fédération des associations de café native (FACN) sont des organisations qui font partie de cette structure aux côtés de la Faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire (FAMV) et de la Chambre haïtienne d'agriculture biologique (CHAAB).
Cette structure travaille à identifier les possibilités d'ouverture du secteur de transformation du lait aux associations d'éleveurs. Elle est aussi appelée à participer aux grandes orientations et à la définition des programmes et projets qui concernent la filière.
Dès le 1er mai, Damiens accueillera sa laiterie et l'inauguration de trois autres suivra à Chantal, à Lakou Soukri et à Bezin.
Le lait produit en Haïti dépasse la quantité de lait importé, fait remarquer Michel Chancy, qui se félicite de la capacité d'Haïti d'alimenter progressivement son marché. M. Chancy souligne que la production laitière permet à l'Etat de nourrir 17 000 élèves et de plus en plus les Haïtiens trouvent du lait local à consommer, grâce aux efforts des acteurs.
Les laiteries produiront 100 gallons de lait par jour et travailleront à alimenter le label Lèt a gogo de Vétérimed, une structure privée qui supervise les travaux du groupe de concertation. Il faut souligner qu'avant sa nomination comme secrétaire d'Etat à la production animale, le Dr Chancy dirigeait cette institution à titre de directeur.
Lima Soirélus
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91767&PubDate=2011-04-28
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 28 avril 2011
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