P-au-P., 27 avril 2011 [AlterPresse]--- La séance – fixée pour ce mercredi 27 avril – devant aboutir à la mise en place d’un nouveau bureau au Sénat de la République n’a pas eu lieu, a constaté AlterPresse. Au lendemain de la séance de validation de 9 des 11 nouveaux sénateurs, aucun sénateur n’a été remarqué au Sénat jusqu’en fin de journée lorsque des employés du Parlement s’apprêtaient à quitter l’enceinte du bureau vers 16 :00 (heure locale).
Une séance a pourtant été fixée 11:00 (heure locale) et les sénateurs devaient spécifiquement mettre en place un bureau définitif.
Aucune information n’a été communiquée non plus sur ce qui a empêché la tenue de la séance.
Toutefois, sous couvert d’anonymat, un sénateur joint au téléphone par AlterPresse informe que les membres du grand Corps sont en concertation pour pouvoir déterminer au préalable les membres éligibles à des postes au sein du nouveau bureau.
Une grande majorité de sénateurs de la Plate-forme Inite (au pouvoir) sont pressentis pour occuper plusieurs fonctions dans le nouveau bureau, a-t-on appris. Une situation qui tend à provoquer la tourmente au sénat.
Le bureau de la Chambre basse fait le point...
Le nouveau président de la Chambre des députés, Sorel Jacinthe, accompagné des six autres membres du bureau, a fait le point, ce mercredi lors d’une conférence de presse, sur la position de 22 députés qui ont contesté l’élection du nouveau bureau.
« La décision de nos 22 collègues qui se constituent en groupe d’opposition n’est pas juste. Avec 77 députés qui ont répondu présents, puis réduits à 54 sur 79 lors de l’appel nominal pour la séance, le quorum nécessaire a été confirmé », précise Sorel Jacinthe.
Les sept membres élus pour un mandat d’un an pour diriger l’Assemblée des députés ont rejeté les propos de leurs 22 collègues qui qualifient d’ « illégitime » le bureau.
Par ailleurs, le député Sorel Jacinthe informe que « la Chambre basse avec la mise en place du nouveau bureau attend pour le moment l’établissement du bureau du Sénat pour la tenue de la première Assemblée nationale avec la 49e législature, avant de fixer une prochaine séance qui devrait être consacrée au vote des amendements de la Constitution. »
Il a aussi informé que le bureau envisage de créer une commission spéciale pour enquêter sur les cas des 17 députés élus qui sont interdits jusqu’à nouvel ordre de gagner leur poste.[sfd gp apr 27/04/2011 19 :30]http://www.alterpresse.org/spip.php?article10962
Commentaires:
Ceux qui ont enfourché naïvement la stèle de l'euphorie provoquée par le "Phénomène Martelly" n'ont pas pris la mesure de la crise qui risque d'embraser le pays fomentée par la configuration du Parlement. Il est assez frappant de constater que parmi les politiciens haïtiens qui ont voulu briguer la plus haute marche de la magistrature de l'état, seul le décrié René Préval avait pensé à la gouvernance après la victoire des urnes.
Lors du dernier quinquennat on a bien vu les périodes d'ingouvernabilité suscitées par le tout puissant parlement. Le renvoi de Madame Michel Pierre Louis reste l'exemple le plus éloquent.
Une attention particulière doit être portée vers le modus operandi du parlement haïtien car un blocage venant de ce secteur pourrait conduire vers des dérives antidémocratiques de la part de l'exécutif.
Affaire à suivre!
DL
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 28 avril 2011
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