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jeudi 28 avril 2011

Des employés haïtiens affirment être victimes de discrimination

Agence QMI Mathieu Courchesne
27/04/2011 17h43
LAVAL – Une dizaine d’employés de la firme de sécurité Garda auraient été suspendus ou congédiés après avoir communiqué entre eux en créole sur leur lieu de travail, au Centre de prévention de l’immigration de Laval (CPI).

Une dizaine d’employés de la firme de
sécurité Garda auraient été suspendus ou
congédiés après avoir communiqué entre eux
en créole. © AFP
Ces employés affirment avoir fait l’objet de sanctions disciplinaires discriminatoires en raison de leurs origines haïtiennes.
Le litige porte principalement sur une directive émise par Garda, interdisant aux agents de communiquer entre eux dans une autre langue que le français ou l’anglais sur leur lieu de travail.
Les employés ont expliqué au journal Le Devoir que la règle était même en vigueur durant les pauses et les repas. Ils affirment également que les sanctions sont appliquées de façon arbitraire puisque, selon eux, d’autres employés parlent arabe ou espagnol sans être réprimandés.
Un employé a même confié au quotidien qu’il existerait un «climat de peur et d’intimidation» au CPI.

D’autres motifs
De son côté, l’agence de sécurité confirme que des employés basés au CPI ont fait l'objet de mesures disciplinaires, mais affirme que la langue utilisée au travail n’a rien à voir. «Il s’agit d’autres raisons qui demeurent confidentielles», a affirmé Isabelle Panelli, porte-parole de Garda.
Garda confirme cependant qu’une note distribuée en octobre rappelait à tous les employés la directive concernant la langue au travail. «Nous voulions simplement renforcer l’application d’une règle déjà existante, a expliqué Isabelle Panelli. Le CPI est un établissement fédéral. Nous devons respecter la loi sur les langues officielles. C’est aussi une question de sécurité afin que tous les agents puissent se comprendre.»
La porte-parole soutient par ailleurs que, à sa connaissance, les relations de travail sont bonnes sur le site du CPI.
Le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR), qui défend les employés, pourrait porter l’affaire devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/04/20110427-174351.html

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