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lundi 8 octobre 2007

La République Dominicaine rapatrie près de 4.000 haïtiens en quelques jours

Le général Adriano Silverio Rodrìguez, commandant du nouveau Corps spécialisé frontalier (CESFRONT), proclame la "tolérance zéro" contre les sans-papiers en territoire voisin
dimanche 7 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Au moins 3.600 sans-papiers haïtiens ont été rapatriés ces derniers jours après avoir été arrêtés par les agents du nouveau Corps frontalier spécialisé dominicain (CESFRONT) en tentant de pénétrer illégalement en territoire voisin, ont indiqué dimanche les autorités dominicaines citées par l’agence espagnole EFE.
Le major-général Adriano Silverio Rodrìguez, chef de ce corps chargé de surveiller toute la ligne frontalière, longue d’environ 400 kilomètres, affirme que des centaines de ces rapatriés ont été interceptés à bord d’autobus qui les attendaient en république voisine. Le haut gradé prévient que l’unité placée sous son commandement ne permettra pas que des illégaux haïtiens envahissent les rues des villes frontalières dominicaines et du nord-est du pays.
Selon le général Rodrìguez, un véritable désordre régnait jusque là à la frontière. Mais, depuis l’opérationnalisation du CESFRONT, il y a une dizaine de jours, l’on assiste à un rétablissement de l’ordre, ce qui dérange considérablement, dit-il, beaucoup de ceux qui vivaient dans ce "chaos".
Le commandant en a profité pour expliquer qu’il n’était nullement surpris par les critiques de certains secteurs contre la présence des soldats à la frontière. "On ne peut pas tromper leur vigilance et ils n’acceptent pas d’être soudoyés. Il est normal que certains intérêts soient lésés", a poursuivi le général Adriano Silverio Rodrìguez qui prévient que désormais les ressortissants haïtiens travaillant dans les plantations agricoles, les foyers, les établissements commerciaux et dans d’autres secteurs d’activités devront disposer de documents légaux ou d’un permis spécial délivré par les autorités migratoires. Dans le cas contraire, ils seront purement et simplement arrêtés et reconduits en Haïti.
Cependant, tout en soulignant que la période de la permissivité était bel et bien terminée, le commandant du CESFRONT affirme avoir passé des instructions formelles à ses troupes afin que les droits fondamentaux des illégaux haïtiens appréhendés à la frontière soient respectés.
Paradoxalement, depuis la mise en place, le 26 septembre, du Corps spécialisé frontalier, des compatriotes se rendant même au marché binational de la ville dominicaine de Dajabòn se sont plaints à plusieurs reprises d’avoir été brutalisés.
Composée pour l’instant de 500 éléments bien entraînés disposant de matériels militaires sophistiqués, d’hélicoptères et d’ordinateurs, cette unité, destinée à lutter contre l’immigration clandestine, le trafic d’armes et de drogue, pourrait compter jusqu’à 2.000 membres dans les prochains mois. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4235
Commentaires :
N’en déplaise à ceux qui croient que la République Dominicaine doit supporter sans broncher les effets de la débâcle socioéconomique d’Haïti, les dominicains ont compris que plus les choses s’aggravent de l’autre côté plus ils seront en danger. Et, la logique voudrait que des mesures efficaces soient prises pour tuer le mal dans l’œuf. Et on se demande si l’œuf n’a pas déjà connu une éclosion !
Il faut savoir, qu’en suivant de façon régulière l’actualité chez les voisins que les haïtiens qui auparavant se faisaient remarquer dans certaines activités délaissées par les dominicains : travaux agricoles, l’industrie de la construction, aujourd’hui les haïtiens semblent s’intégrer de folle belle manière dans des activités délictuelles : vols, pose de bombes, assassinats etc…
Il faut aussi reconnaître que la grande majorité des nos concitoyens résidant de l’autre côté de la frontière rendent service à l’économie dominicaine qui est loin de leur rendre ce qui leur est du.
Le traitement des haïtiens constitue le grand sujet de discorde entre les deux gouvernements. C’est aussi le sujet qui attire commentaire et compassion quand on vient d’un pays ou les droits humains –tous les droits humains- sont respectés.
Mais la réalité d’Haïti représente une énorme difficulté pour les dominicains.
Si le problème reste complexe dans la recherche des solutions, il reste illusoire de demander à un dominicain quelconque de manifester un respect quelconque à l’endroit d’un citoyen haïtien. Ne dit-on pas : qui veut son respect se le procure !
Aujourd’hui, à l’heure de l’application de la politique de « l’immigration choisie » correspondant à une réalité que seuls les puritains refusent d’admettre, le déploiement de 2.000 hommes bien équipés dans une institution préposée à surveiller la frontière connue sous les sigles de CESFONT est le premier pas vers l’édification d’un MUR pour séparer de façon claire et nette les deux pays.
Cette notion de MUR FRONTALIER déjà évoquée entre le Mexique et les Etats-Unis, est inévitable entre Haïti et la République Dominicaine.
Entre temps, parmi les multiples critiques versées à l’endroit des autorités haïtiennes, à tort ou à raison, il est important de noter qu’il ne semble exister aucun spot publicitaire invitant les haïtiens à reconsidérer leurs intentions de traverser la frontière en quête de cette terre promise.

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