Google

vendredi 19 octobre 2007

Jean Jacques Dessalines, fondateur de la nation haïtienne

Jean-Jacques Dessalines naquit semble-t-il à Cormiers, près de la Grande-Rivière-du-Nord, non loin du Cap, sur la plantation « Vye Kay », ou peut-être dans l'Artibonite, dans la paroisse de Verrettes, sur la plantation Marchand. Il vécut ensuite chez un colon blanc, Henri Duclos, propriétaire d'une caféière, jusqu'au moment où il fut acheté, tout jeune encore, par Dessalines, un noir libre, qui lui donnera son nom et lui apprit le métier de charpentier.
Dessalines vécut une jeunesse particulièrement difficile. Ce fut un esclave rebelle, souvent marron ; son corps, dit-on, était couvert des cicatrices laissées par les verges de fer. Après s'être joint aux esclaves insurgés contre l'autorité française de Saint-Domingue ( 1791 ), aux côtés de Boukman et de Biassou, il parvint au grade d'officier supérieur dans les bandes soudoyées par l'Espagne.
En 1794, après l'abolition de l'esclavage, il passa au service de la France et se signala dans la guerre contre les Anglais. Général sous les ordres de Toussaint Louverture , il se fit remarquer par son énergie et sa bravoure, mais aussi par une cruauté implacable.
En 1801, il écrasa la tentative d'insurrection du général noir Moïse, dans la région du Cap. En 1802, à l'arrivée des Français commandés par le général Leclerc, il commandait les départements du Sud et de l'Ouest.
Le 26 février 1802, au moment où les Français, maîtres de Port-au-Prince, marchaient sous les ordres du général Boudet sur la ville de Saint-Marc, Dessalines, qui la commandait, ordonna de l'incendier et mit lui-même le feu à sa maison, dont l'ameublement et la construction lui avaient coûté beaucoup d'argent.
Il se dirigea ensuite vers le Mirebalais, et après la défaite de la « Crête-à-Pierrot » se soumit au général Leclerc. Passé sous le pavillon français, il conserva son grade et son commandement.
Dessalines intrigua alors auprès de Leclerc contre Toussaint Louverture et pourchassa les insurgés avec la même férocité qu'il avait montrée quelques mois auparavant envers les Blancs ( il avait ordonné le massacre d'environ 1.200 colons ).
Après l'annonce par Napoléon du rétablissement de l'esclavage, il rejoignit les révoltés ( octobre 1802 ). Au congrès de l'Arcahaye ( 15-18 mai 1803 ), Dessalines réalisa à son profit l'unité de commandement. Le 19 novembre, à la tête de l'armée des indigènes, il imposa à Rochambeau la capitulation du Cap.
En 1803, après le départ des Français, Dessalines provoqua aussitôt le massacre de la population blanche (2) ; à l'exception des prêtres, médecins, techniciens et de quelques négrophiles.
Il redonna à Saint-Domingue son nom indien d'Haïti ( Ayiti ) et, en 1804, avec l'appui de l'Angleterre, proclama l'indépendance de la nouvelle République.

Sources: Thomas MADIOU, Histoire d'Haïti, ; Roger CARATINI, Dictionnaire des personnages de la Révolution, ; Ch. DEZOBRY & Th. BACHELET, Dictionnaire général de biographie et d'Histoire (..), Robert CORNEVIN, Haïti, Paris, 1982; R.-A. SAINT-LOUIS, La Présociologie haïtienne ou Haïti et sa vocation nationale, Québec, 1970 ; Ertha PASCAL TROUILLOT, Encyclopédie biographique d’Haïti, éd. Semis.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13133

Aucun commentaire: