La Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme, Mme Rama Yade a effectué une visite de 48 heures à Port-au-Prince. L'occasion pour le nouveau président français Nicolas Sarkozy, de « présenter à Haïti le nouveau visage de la France »
« Je suis venue vous exprimer la solidarité de mon pays et vous assurer de son appui. Nicolas Sarkozy m'a demandé de hâter ma venue ici pour porter un message de fraternité au peuple haïtien. Il a souhaité présenter à Haïti le nouveau visage de la France », a déclaré, vendredi dernier au Karibe Convention Center, Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme. Elle s'exprimait lors d'une conférence sur « les relations franco-haïtiennes » prononcée devant une brochette de personnalités dont des représentants du monde des affaires, de la société civile, de l'université, de la communauté internationale et des médias.
Après avoir revisité le glorieux passé historique d'Haïti, Mme Yade a exhorté les Haïtiens à s'approprier la démocratie et à investir dans l'avenir. Elle a dit croire en la capacité des fils et filles du pays à mettre Haïti sur les rails du développement et leur a assuré du plein soutien de la France : « Pour la première fois depuis longtemps et sous l'impulsion du président Préval, l'espoir renaît en Haïti. Je veux le croire de toutes mes forces et oeuvrer à vos côtés pour qu'il en soit ainsi. Haïti a repris le chemin de l'Etat de droit. La communauté internationale ne lui ménage pas son appui. La France non plus, qui se mobilise à tous les niveaux jusque dans ses territoires.»Tout en reconnaissant qu'il reste beaucoup à faire en matière de lutte contre les inégalités, les droits de l'homme, la secrétaire d'Etat s'est toutefois félicitée des réformes réalisées jusqu'ici par le gouvernement dans les domaines de la justice, de la lutte contre l'impunité et la corruption.
Au cours de sa visite à Port-au-Prince, la secrétaire d'Etat a rencontré le Président de la République, M. René Préval. Elle a eu une séance de travail avec les représentants des milieux économiques. Elle s'est entretenue avec les autorités haïtiennes des possibilités de stimuler l'investissement étranger en Haïti. Elle s'est d'ailleurs plaint de la quantité insignifiante d'entreprises françaises dans le pays. « Je ne peux me résoudre à ce que seules deux entreprises françaises sont présentes ici. C'est pourquoi j'ai tenu à emmener avec moi des hommes d'affaires français, représentants des Chambres de commerce et métiers pour qu'ils rencontrent les décideurs haïtiens », a-t-elle ajouté.
Mme Yade est la première personnalité du gouvernement français issue des élections de mai et juin 2007 à visiter le pays. Avant de venir en Haïti, elle a fait escale en Guadeloupe, où elle s'est entretenue avec les Présidents du Conseil Régional et du Conseil Général de la Guadeloupe responsable de la coopération entre les départements français d'Amérique et les pays de la région.
L'adjointe du ministre des Affaires étrangères français, M. Bernard Kouchner, s'est également rendue au Cap-Haïtien, où elle s'est entretenue avec les autorités locales en ayant eu le soin de visiter les projets de la coopération française et de la ville de Surenes.
Arrivée le vendredi 14 septembre, la secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme a bouclé dimanche sa visite officielle en exprimant sa satisfaction devant l'état d'esprit des autorités haïtiennes désireuses de renforcer l'amitié et la coopération avec Paris.Lors d'une conférence de presse à la résidence de l'ambassadeur de France, peu avant son départ de Port-au-Prince, Mme Yade a confié être porteuse d'une invitation du Président René Préval destinée à son homologue français, Nicolas Sarkozy. « Il souhaite que Nicolas Sarkozy soit le premier Président français à visiter Haïti ».
Alain Gaillard
gtilain@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48564&PubDate=2007-09-17
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 18 septembre 2007
Paris a, semble-t-il, compris...
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