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jeudi 10 mai 2012

Du poids et de la mesure

Doute, incertitude, méfiance et suspicion sont autant de sensations qui animent celui qui ne s’y connait pas et qui s’aventure à faire ses courses dans les rues haïtiennes. Il faut dire que le marchandage est une pratique courante chez nous ou le vendeur ou la vendeuse fait valoir sa marchandise que le client tente a tous prix de se procurer. Il n’y aurait rien de mal a cela, d’autant que c’est un exercice qui peut s’avérer intéressant dans la mesure où ca permet des échanges et sort du cadre froid, anonyme des supermarchés. En tout cas tant que le respect et la cordialité sont au rendez vous, ce qui n’est pas souvent le cas.
La pomme de terre, le citron se vendent par marmite, les oranges, par lot ou par douzaines. Rien qu’en palpant une volaille, le prix est fixe. Nos marchandes n’ont pas la notion de la mesure, livre, kilo, elles ne connaissent pas.
Souvent, leur produit est sous évaluer. A force de vouloir en tirer un trop grand profit pendant longtemps, ils sont a un moment obliges de les céder a un vil prix au risque même d’être décapitalisé.
J’ai rencontre un touriste français qui m’a fait comprendre sa déception devant l’incohérence de notre marche. Il voulait se procurer des objets de notre bel artisanat qu’il trouvait bien travaillés et d’une grande originalité. Le prix de départ l’a choqué, c’était faramineux, ne voulant pas se faire arnaquer, il était sur le point d’abandonner. Quelques minutes plus tard, il avait cet objet en sa possession a un cout qu’il estimait honnêtement dérisoire et il fut attriste de voir que ce qu’il a paye était loin de la valeur réel de cet article qui visiblement était le fruit d’un travail laborieux et minutieux.
Approximatif, nous le sommes culturellement il parait, le temps, c’est tout a l’heure, la distance yon bon ti mache ou tou pré a laa, c’est jamais en mètre ou en minutes de marche. La quantité, un peu ti goutte ti tak, ce n’est pas une tasse, une cuillerée ou une livre .C’est au pif.
La notion de mesure devra encore attendre si elle veut compter pour quelque chose chez nous.
Je me dis pourtant que cela ne devrait pas être difficile, pourquoi, le ministère du commerce n’encourage t-il pas l’intégration de cette notion de poids et de mesure.
Vous le savez vous ?
Carlie 10/05/2012
Source : NOS BAN EN HAUT
AFHES
http://www.afhes.org/

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