Monseigneur Louis Kébreau, « nostalgique » du pantalon de Sweet Micky qui confère fougue, énergie pour agir au profit de la population, n'a pas de « jugement moral » sur ce personnage de scène obscène incarné jadis par le président Michel Joseph Martelly. L'important aujourd'hui c'est « d'encadrer le chef de l'Etat pour mettre le pays sur les rails ». Haïti: Mgr Louis Kébreau n'est pas un conseiller du président Michel Joseph Martelly. Mais, il confie avoir « conseillé » au chef de l'Etat, novice en politique, d'enfiler le pantalon de Sweet Micky. Sweet Micky dont la grivoiserie, les frasques et obscénités sont légendaires a, selon l'homme d'église, des vertus : la « fougue » et la volonté de faire, sans « tergiverser », à un moment où la population est confrontée à beaucoup de difficultés.
« On ne peut pas jouer avec la vie de huit millions d'Haïtiens », a répété Mgr Louis Kébreau, préoccupé par le dilettantisme, la polarisation politique, responsables de l'absence d'un nouveau gouvernement, trois mois après l'investiture du président Michel Joseph Martelly le 14 mai 2011.
Des vagues et des précisions
Les propos du Monseigneur Kébreau, tenus sur les ondes de Vision 2000, ont suscité des remous dans la presse et dans les réseaux sociaux. Certains y voient un appel à la répression lancé au président Martelly et d'autres une réhabilitation de Sweet Micky, un personnage de scène obscène.
« C'est très mal interpréter mes propos. Pas question de répression. Pas question de dictature », a martelé Mgr Louis Kébreau, le président de la Conférence éspiscopale sur Magik 9, le mercredi 10 août 2011. « Je n'ai pas de jugement moral. Si nous avons choisi un président, il faut l'encadrer pour mettre le pays sur les rails », a-t-il poursuivi, soulignant que « nous n'irons nulle part si nous continuons à déshabiller le président ».
L'urgence d'un coaching
« C'est un homme inexpérimenté qui a besoin de bonnes orientations pour bien connaître la mentalité, la culture du pays. Du monde d'où il vient à ce monde très étriqué, très difficile; il faut qu'il ait de bons conseillers, de bons guides, de bons visionnaires », a indiqué Mgr Kébreau, qui insiste sur la nécessité d'un pacte de gouvernabilité. « Si nous avons, a-t-il dit, élu un président, il faut un accord entre les autorités pour offrir la possibilité à la nation de vivre et d'aller de l'avant ».
« Il faut aller de l'avant », a lancé Louis Kébréau, rappelant que les conflits politiques sont toujours néfastes. « Haïti rate toujours des rendez-vous avec l'histoire. Et dans le jeu politique actuel on continuera à rater des rendez-vous », a-t-il prévenu.
L'archevêque du Cap-Haïtien, dont les propos sur le pantalon de Sweet Micky ont fait des vagues, a souhaité que l'on ait des dialogues paisibles dans le pays où il faudra également faire l'effort de considérer les choses positives de plus en plus. Bref, en rose pour sortir du gris et de la grisaille ambiante !!!
Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95922&PubDate=2011-08-10
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 11 août 2011
Kébreau et le pantalon de Sweet Micky font des vagues !
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