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vendredi 26 août 2011

Haiti : Quand est-ce que la lumière sera faite sur les déversements de matières fécales à Hinche ?

P-au-P., 25 aout 2011 [AlterPresse] --- L’agence en ligne AlterPresse a publié ce 25 aout un communiqué de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), qui « dément formellement être responsable du déversement de déchets à Hinche ou ailleurs sur le territoire haïtien ». AlterPresse prend note du démenti de la MINUSTAH quant à son implication dans la décharge à deux reprises, les 6 et 21 aout en cours, de matières fécales près de la rivière Guayamouc et sur une ligne de canalisation dans la localité de Marmont.
La première fois, contacté par l’agence, le porte-parole de la MINUSTAH avait déjà fait valoir cette position. Puis, contre toute attente, s’est produit le déversement du 21 aout, constaté par les agents de la force onusienne dont les propos ont été rapportés par le correspondant d’AlterPresse.
Parallèlement, des autorités locales, dont le maire de Hinche, André Renard, soutiennent le contraire et, à propos du démenti de la MINUSTAH, il a eu à déclarer à AlterPresse : « chaque prêtre prêche pour sa paroisse ».
Dans divers témoignages, des riverains en colère à Hinche continuent de tenir la MINUSTAH pour responsable des déversements.
Soucieuse du droit à l’information du public, AlterPresse restera attentive à toutes suites que pourrait avoir ce dossier. Elle estime qu’à ce stade il appartient aux autorités de faire la lumière sur cette situation, alors que l’épidémie de choléra qui a fait plus de 6 mille morts d’octobre 2010 à aout 2011 à travers le pays, demeure un danger permanent.
De plus, notre environnement déjà dégradé et fragilisé ne saurait être constamment ni impunément souillé par des déchets humains qui doivent être gérés avec précaution et un sens poussé de responsabilité.
Il est temps donc que la police nationale, la justice, le parlement et les autorités gouvernementales prennent à cœur cette question d’intérêt primordial pour la population de Hinche et pour la population haïtienne tout court.
Les institutions nationales ont le devoir de fixer les responsabilités dans cette affaire et de prendre des dispositions appropriées pour assurer la protection des vies humaines et la préservation de l’environnement. [gp rc apr 25/08/2011 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11444

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