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vendredi 26 août 2011

Des diplomates américains rencontrent le groupe des 16 sur l’impasse politique


Au moment où les négociations inter-haïtiennes piétinent, les Etats-Unis, par l’intermédiaire de leur ambassadeur à Port-au-Prince, Kenneth Merten, mettent la pression sur les acteurs politiques en vue d’un dégel et de la formation d’un nouveau gouvernement ; le partage du pouvoir, un impératif qui s’impose à Michel Martelly, rétorque l’un des membres du bloc majoritaire au Sénat, Wencesclass Lambert
Publié le jeudi 25 août 2011
Le groupe des 16, majoritaire au Sénat et représentant l’opposition parlementaire au Président Michel Martelly, a rencontré mercredi soir à Port-au-Prince une délégation de diplomates américains conduite par l’ambassadeur Kenneth Merten autour de l’impasse politique et des moyens d’en sortir, au terme des 100 premiers jours de la Présidence Martelly marqués par l’immobilisme et une inquiétude grandissante au sein de la population.
Absent à ces discussions qui se sont tenues à Morne Calvaire, dans les hauteurs de Pétion-Ville (banlieue est de la capitale), le Sénateur de l’ouest Jean Hector Anacacis, bien informé en sa qualité d’allié du G-16, confie que les émissaires de Washington voulaient être fixés sur la position des parlementaires vis-à-vis du chef de l’Etat et leur approche des efforts visant à obtenir un déblocage politique.
Représenté par six élus, les seize, à l’origine du rejet, au début du mois, de la candidature à la Primature de Me Bernard Gousse, ont exprimé aux diplomates leur position sur l’issue à trouver à la crise politique actuelle. L’accent a été mis sur la nécessité d’un compromis capable de permettre la formation d’un nouveau gouvernement attendu depuis maintenant plus de trois mois.
Pour sa part, un des membres du groupe, Wencesclass Lambert, a souligné que la délégation américaine voulait exprimer les préoccupations de l’administration Obama face à la persistance de la paralysie politique en Haïti.
Se voulant conciliant, le deuxième Sénateur du sud-est rappelle que les seize n’entendent pas faire obstacle au nouveau régime et sont prêts à souscrire à la ratification d’un nouveau chef de gouvernement désigné pourvu que les conditions légales et politiques soient réunies.
Toutefois, le plus jeune des deux frères Sénateurs Lambert prévient que le groupe majoritaire ne se laissera pas faire et n’acceptera en aucun cas que le Président Michel Martelly confisque les 18 portefeuilles ministériels, les 36 directions générales et postes d’ambassadeurs à pourvoir dans le cadre de la mise en place de la prochaine équipe gouvernementale.
Cette semaine, plusieurs parlementaires de l’opposition et des alliés du pouvoir ont lancé une sévère mise en garde au chef de l’Etat afin de le porter à abandonner l’intention qu’il aurait ouvertement exprimée de reconduire unilatéralement le Premier ministre démissionnaire, son cousin Jean-Max Bellerive, et de nommer un certain nombre de ministres.
Une inititiative qui serait contraire à la constitution, mais totalement en adéquation avec de récentes déclarations du dirigeant haïtien qui n’avait pas écarté l’option de "diriger par décret". spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8006

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