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vendredi 1 octobre 2010

"Notre objectif est que tous les Haïtiens puissent obtenir gratuitement un document d'identité"

Ricardo Seitenfus, représentant de l'Organisation des Etats américains (OEA) en Haïti

 Le Monde.fr , 27.09.10
De jeunes Haïtiens jouent au football à Port-au-Prince,
 dimanche 26 septembre.
AP/Ramon Espinosa
La campagne électorale pour les élections législatives et présidentielle, prévues le 28 novembre, s'ouvre ce lundi 27 septembre en Haïti. Outre le niveau de participation et les problèmes de sécurité, la question des cartes d'identité perdues pendant le tremblement de terre constitue un sujet d'incertitude.
Quelles dispositions sont prises pour assurer la distribution des cartes électorales après le tremblement de terre du 12 janvier ?
Ricardo Seitenfus : Depuis 2005, un programme a été mis en œuvre, avec l'aide de l'OEA, pour doter la population d'une carte d'identification nationale qui sert aussi de carte électorale. D'après les sondages que nous avons faits, beaucoup de sinistrés avaient leur carte sur eux et ne l'ont pas perdue pendant le tremblement de terre.
Nous avons fait une première estimation de 150 000 cartes pour remplacer celles perdues et pour les nouveaux électeurs. L'Office national d'identification a installé 141 bureaux sur tout le territoire pour la distribution de ces cartes. Il y a trente unités mobiles à Jacmel, à Léogane et à Port-au-Prince, dans les zones affectées par le tremblement de terre. Nous avons stocké 700 000 cartes supplémentaires à New York, que nous pourrions faire venir en 48 heures si c'était nécessaire.

Qu'en est-il de la révision des listes électorales compte tenu du nombre de morts et de déplacés ?
Il n'y avait pas eu d'épuration des listes électorales depuis 2005. En décembre 2009, nous avions fait une projection indiquant que 4,6 % des électeurs devaient être rayés des listes pour décès ou parce qu'ils avaient quitté le pays. Après le tremblement de terre, nous estimons que ce pourcentage a plus que doublé, pour atteindre environ 10 %. Notre objectif est que tous les Haïtiens puissent obtenir gratuitement un document d'identité. Nous avons également entrepris de recenser les enfants dans les camps pour éviter les trafics.
L'OEA est également engagée dans l'observation électorale.
En effet, une mission conjointe OEA-Caricom (Communauté des Caraïbes) observe le processus électoral depuis la phase d'inscription des candidats présidentiels, début août. C'est une mission de longue durée qui observera le processus jusqu'à la fin du second tour, avec un effectif d'environ 150 observateurs.
Propos recueillis par Jean-Michel Caroit

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