LEMONDE.FR avec Reuters et AFP 22.10.10
Le président haïtien René Préval a confirmé vendredi 22 octobre que l'île était frappée par une épidémie de choléra qui a déjà fait 138 morts. Le ministre de la santé s'est montré alarmiste, évoquant une épidémie "du type le plus dangereux". L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a en revanche indiqué vendredi attendre les résultats de ses propres tests pour confirmer la présence de la maladie dans le pays, où elle a dépêché des experts venus de Washington pour surveiller l'évolution de la situation sanitaire.
Si l'épidémie était confirmée, il s'agirait de la première survenue de cette maladie en Haïti depuis un siècle, a précisé l'OMS.
"Je suis en mesure de confirmer qu'il s'agit bien du choléra", a de son côté déclaré René Préval à Reuters. "Nous tentons maintenant de nous assurer que la population est pleinement informée des mesures de précaution à prendre pour éviter d'être contaminé", a ajouté le chef de l'Etat, à la sortie d'une réunion avec les autorités sanitaires du pays à Port-au-Prince, la capitale.
L'épidémie s'est déclarée dans le centre du pays, dans les départements de l'Artibonite et du Plateau central, où se sont réfugiés de nombreux rescapés du séisme du 12 janvier. Les équipes médicales internationales présentes à Haïti depuis le tremblement de terre se sont déployées dans la zone épidémique autour de la ville de Saint-Marc. Leur principal souci est d'éviter une propagation de la maladie jusque dans les vastes camps de fortune surpeuplés de la capitale, où le séisme du 12 janvier a fait 1,5 million de sans-abri, outre les 300 000 morts.
1 500 CAS RECENSÉS
Il s'agit de la plus grave alerte sanitaire à Haïti depuis le tremblement de terre. Les autorités attendent les résultats d'examens pratiqués en laboratoires pour déterminer la cause de l'épidémie. Plus de 1 500 cas avaient été recensés jeudi soir par les autorités haïtiennes. Les services hospitaliers sont débordés dans les départements d'Artibonite et du Plateau central, a précisé le docteur Gabriel Thimoté, directeur général du ministère de la santé.
Le choléra est une maladie hautement contagieuse, qui peut tuer en quelques heures, dont la propagation est favorisée par les défaillances des réseaux sanitaires et le manque d'hygiène et de soins. Après une incubation de quelques jours, la maladie débute par de violentes diarrhées vidant littéralement l'organisme de son eau. En l'absence d'une réhydratation immédiate, cette déperdition de liquides est souvent mortelle.
Depuis le séisme, les ONG ont fait part de leurs craintes de voir apparaître des épidémies en raison des mauvaises conditions sanitaires dans lesquelles vit la population. Haïti, où doivent se dérouler des élections présidentielle et législatives le 28 novembre, a par ailleurs été violemment touché dernièrement par les intempéries. Dix personnes sont mortes et trois autres ont été portées disparues ces derniers jours à la suite de fortes pluies.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/10/22/le-president-haitien-confirme-l-epidemie-de-cholera_1430032_3222.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 22 octobre 2010
Le président haïtien confirme l'épidémie de choléra
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