Le fleuve Artibonite, principal vecteur de cette épidémie qui aurait affecté 1.500 personnes et dont les autorités se gardent de révéler la nature avant les conclusions des tests réalisés en laboratoire jeudi 21 octobre 2010, Radio Kiskeya
L’épidémie de diarrhée aiguë qui sévit depuis quelques jours dans les départements de l’Artibonite (nord) et du Centre est une manifestation du choléra ayant déjà fait 135 morts alors que 1.500 personnes contaminées ont été hospitalisées, selon le président de l’Association médicale haïtienne (AMH), Dr Claude Suréna.
"On a recensé 135 décès dus au choléra et 1.498 cas de malades atteints de diarrhée. Selon les analyses effectuées en laboratoire, il s’agit bien du choléra", a révélé jeudi à l’AFP le médecin que Radio Kiskeya a tenté de joindre sans succès.
"Les premiers résultats obtenus suite à des analyses en laboratoire montrent qu’il y a une poussée de choléra, mais nous ne connaissons pas encore le type", a déclaré sous le couvert de l’anonymat un responsable qui estime que la mauvaise qualité de l’eau potable est probablement responsable de cette épidémie.
Certaines personnes seraient décédées à leur domicile dans la région de l’Artibonite et dans le Centre, sans avoir pu atteindre les hôpitaux ou centres de santé, selon plusieurs sources médicales.
Le choléra est une maladie hautement contagieuse, capable de tuer en quelques heures et dont la propagation est favorisée par les défaillances des réseaux sanitaires ainsi que l’absence d’hygiène et de soins.
Des éléments de diagnostic scientifiques indiquent, qu’après une incubation de quelques jours, la maladie débute par de violentes diarrhées vidant littéralement l’organisme de son eau. En l’absence de réhydratation immédiate, cette déperdition de liquides est souvent fatale.
Les autorités sanitaires haïtiennes ont annoncé une prise en charge de cette vague de cas de diarrhée aiguë avec des mesures multiples envisagées en fonction de l’évolution de la situation.
Des ONG présentes massivement dans le domaine médical se mobilisent aussi depuis la confirmation de la propagation de l’épidémie dans deux départements du pays. "Nous sommes en train d’évaluer la situation sur le terrain avec les partenaires internationaux et les autorités sanitaires haïtiennes", a fait savoir Fanny Devoucoux, de l’ONG française Acted. spp/Radio Kiskeya
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 22 octobre 2010
Haïti ferait face à une épidémie de choléra : 135 morts, selon un nouveau bilan non officiel
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