Google

vendredi 24 avril 2009

Un syndicaliste abattu à Portail Léogâne

Un syndicaliste abattu à Portail Léogâne

L’association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH), attristée par la disparition d’un de ses membres, Jésifort Louis, dénonce le laxisme de la police face à la recrudescence de l’insécurité dans un quartier sensible

jeudi 23 avril 2009, Radio Kiskeya

Un membre de l’association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH), Jésifort Louis, 36 ans, a été tué d’une balle jeudi matin par des inconnus armés à Portail Léogâne (sud de Port-au-Prince), a annoncé le président du syndicat, Changeux Méhu.

Responsable de la gare Port-au-Prince/Miragoâne au sein de l’APCH, le syndicaliste a été touché mortellement à l’œil.

Selon M. Méhu, loin d’être fortuit, ce meurtre traduit une recrudescence de l’insécurité dans une zone sensible extrêmement fréquentée où sont placées des gares routières. Il rappelle que l’APCH a maintes fois, mais sans succès, tenté d’attirer l’attention de la police sur la nécessité d’un renforcement de la sécurité dans ce secteur.

La mort de Jésifort Louis a été précédée de plusieurs autres actes odieux commis ces derniers jours à la capitale par des bandes criminelles opérant le plus souvent à moto. Mardi, William Cambronne, un ancien ambassadeur haïtien de 77 ans, avait été abattu non loin de son domicile à Delmas 33 (nord de Port-au-Prince) parce qu’il résistait à deux motards qui lui avaient intimé l’ordre de remettre son sac à main. Laissant derrière eux le cadavre de leur victime comme celui d’un chien, les meurtriers étaient repartis tranquillement avec le butin convoité. Un sac contenant des médicaments et quelque 400 gourdes que le diplomate venait de tirer sur son compte dans une banque commerciale.

Le même jour, un ingénieur civil a été atteint de trois balles lorsqu’il a été attaqué au volant de sa voiture dans le quartier de Turgeau (centre-est). Heureusement, la victime avait pu se rendre seule à l’hôpital où des soins lui ont été prodigués.

Quant à l’agresseur, il avait pu s’échapper. Sa fuite a été d’autant plus facile qu’un point fixe de la Police Nationale, dont la présence est régulièrement remarquée à Turgeau, avait dû être déplacé pour répondre, dit-on, à une urgence. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5857

Aucun commentaire: