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vendredi 24 avril 2009

Nouvelle interdiction de vol de la Tortug’air à destination de la République dominicaine


La ligne régionale haïtienne appelle l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC) à ne pas céder aux « chantages » des dominicains



L’aviation civile dominicaine a de nouveau interdit la desserte de Santo Domingo par la ligne régionale haïtienne Tortug’air.


La mesure a pris effet le 20 avril avec la suspension effective des vols, annonce un communiqué de la Tortug’air remis jeudi à la presse.


Dénonçant le caractère unilatéral de la décision, la Tortug’air explique qu’elle a été prise sous prétexte que les autorités haïtiennes refusent de délivrer des permis à d’autres compagnies dominicaines en plus de la PAWA Dominicana et de la ACSA. Ces compagnies détiennent, respectivement, un permis régulier et un permis charter délivrés par l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC).


Pour la Tortug’air, la République dominicaine cherche à accaparer le marché au profit des lignes dominicaines et à marginaliser les opérateurs haïtiens qui, pourtant, ont toujours satisfait aux exigences des autorités compétentes dominicaines.


Remerciant l’OFNAC pour son implication dans la gestion du dossier, la Tortug’air l’appelle à ne pas céder « aux chantages » des autorités dominicaines.


Les autorités dominicaines ne sont pas à leur première mesure de la sorte. La question avait déjà fait l’objet d’une audition au Sénat de la République avec les responsables de la Tortug’air. L’OFNAC avait été pris à partie à l’occasion. Ce qui avait porté le directeur général de l’institution, M. Lemerque Pierre, à réagir dans la presse en apportant des explications sur ses différentes interventions dans le dossier.


Un contentieux similaire existe dans le secteur du transport terrestre entre la République dominicaine et Haïti. Des transporteurs dominicains ont en effet tenté à maintes reprises d’accaparer le marché du transport transfrontalier, au détriment de leurs homologues haïtiens. Un accord intervenu après maints soubresauts permet actuellement le libre fonctionnement des lignes haïtiennes de transport terrestre. [jmd/RK]


http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5859


HRV commente :


Nous avons noté cette tendance de nos voisins à jouer les gros bras sur certaines administrations haïtiennes. Ils oublient souvent, qu’en dépit de certaines apparences, Haïti continuent à exister comme pays et nation. Le déséquilibre de la balance entre les deux pays n’est pas une raison ni un argumentaire pour enlever à nos citoyens l’ensemble de leurs droits. Le secteur des affaires là-bas, de connivence avec certains hommes d’affaires haïtiens veulent occuper l’ensemble des activités du pays. Quand pour une raison quelconque l’administration haïtienne prend des mesures, les ripostes dominicaines frisent souvent le ridicule.


On se rappelle quand ils ont interdit l’exportation d’une boisson produite en Haïti en réaction à l’interdiction à l’importation des produits avicoles suite à la découverte du virus de la grippe aviaire. La raison évoquée à l’époque ne tenait pas debout. Le produit s’était tout de suite vu décerné une certaine pathogénicité que les autorités sanitaires ont découverte juste après l’histoire de l’interdiction de l’exportation des œufs et des poulets.


Cette dépêche parle des incidents provoqués autour des franchises pour l’exploitation du transport transfrontalier. Les syndicats dominicains ne veulent pas que les transporteurs haïtiens exploitent cette route.


Haïti doit se reprendre en main pour pouvoir taper du pied et reprendre ses droits !


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