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dimanche 10 août 2008

Enquête de l’armée brésilienne sur un incident à Cité Soleil

Brasilia parle d’un "petit incident" ayant entraîné l’hospitalisation mercredi dernier de deux policiers haïtiens malmenés par des casques bleus brésiliens
vendredi 8 août 2008,
Radio Kiskeya
L’armée brésilienne a annoncé vendredi à Sao Paulo avoir ouvert une enquête sur ce qu’elle qualifie de "petit incident" ayant opposé mercredi des casques bleus brésiliens à deux policiers haïtiens passés à tabac dans le bidonville de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince).
Un communiqué de l’institution militaire parvenu à l’agence britannique Reuters indique "quand des éléments du bataillon brésilien placés au Point Fort 16 cherchaient à identifier des individus qui se rassemblaient en face de la base militaire et à préserver la sécurité du site lorsqu’un petit incident s’est produit entre des agents de la Police Nationale d’Haïti et des militaires brésiliens".
Le processus administratif d’investigation a été enclenché, a ajouté l’armée brésilienne qui confirme par ailleurs que la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) menait sa propre enquête sur l’incident.
Oswald Denis et Johnson Bien-Aimé, deux agents de la PNH cantonnés au sous-commissariat de Cité Soleil, avaient dû être transportés à l’hôpital du Canapé-Vert après avoir eu des fractures aux côtes. Selon divers témoins dont les déclarations ont été confirmées par le maire de la commune, Wilson Louis et le responsable du sous-commissariat de Cité Soleil, l’ínspecteur Rosemond Aristide, les deux hommes auraient été brutalisés par une dizaine de soldats brésiliens jusqu’à ce qu’ils aient perdu connaisance alors qu’ils quittaient tranquillement en civil leur lieu de travail.
Un photoreporter du journal Haïti Observateur, Evens Saint-Félix, a également indiqué avoir reçu des soins à l’hôpital après avoir été blessé au bras par un barbelé que les casques bleus avaient lancé sur lui.
Cet incident avait suscité de violentes réactions de la population civile contre les troupes onusiennes. Face à des jets de pierres à répétition, les militaires avaient fait usage de gaz lacrymogène et tiré des coups de feu en l’air pour disperser une foule très furieuse.
Avec un bataillon de 1.200 soldats, le Brésil détient le commandement de la MINUSTAH qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5206

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