Les négociations sont difficiles, avoue le Premier ministre ratifié
Espérant parvenir à un compromis politique sur la formation du gouvernement, Michèle Pierre-Louis évoque ses priorités et refuse de revenir sur sa "vie sexuelle", pour sa première conférence de presse
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
Le Premier ministre ratifié, Michèle Pierre-Louis, a reconnu mardi que les négociations politiques initiées en vue de la formation de son gouvernement sont confrontées à de "sérieuses diffcultés" au moment où elle prépare activement son énoncé de politique générale.
"On va essayer d’aller vite et de faire tout ce qu’on pourra pour que les négociations aboutissent", a promis lors de sa première conférence de presse Mme Pierre-Louis tout en mettant l’accent sur la nécessité de mettre en place des garde-fous susceptibles de garantir la cohésion gouvernementale et d’empêcher l’utilisation partisane des ressources de l’Etat lors des prochaines législastives partielles dans lesquelles seront engagés divers partis politiques. "il n’y a que 18 ministères pour 19 partis", a-t-elle prévenu.
Au terme d’un premier round de discussions avec les partis représentés au Parlement lundi soir au Palais National (siège de la Présidence), celle qui devrait succéder au Premier ministre démissionnaire, Jacques-Edouard Alexis, a affirmé qu’en compagnie du Président René Préval elle espérait pouvoir trouver un compromis avec ses différents interlocuteurs au bénéfice de l’intérêt national. Les principes de solidarité et d’inclusion doivent prévaloir dans la formation du prochain gouvernement, a laissé entendre Michèle Pierre-Louis incapable, pour l’instant, de déterminer la date de la présentation de sa déclaration de politique générale devant les deux Chambres du Parlement.
Faisant état des réflexions et négocaitions engagées avec différents acteurs, le Premier ministre ratifié a indiqué que le document en préparation sera la résultante de larges consultations et le reflet des préoccupations fondamentales des secteurs vitaux du pays. Elle a identifié trois champs prioritaires de sa politique, les piliers de la croissance incluant les infrastructures, l’énergie et le tourisme ; le développement humain axé sur l’éducation et la santé ; ainsi que la sécurité et la justice.
Quant à la politique transversale de le prochaine administration, elle portera sur la réforme de l’administration publique, l’intégration des jeunes et le développement régional.
Sur un plan purement conjoncturel, Michèle Pierre-Louis définit trois grandes urgences : La prochaine rentrée scolaire début septembre, l’élaboration du budget national de l’exercice 2008/2009 et l’organisation des élections devant permettre le renouvellement du tiers du Sénat.
Entourée des principaux membres de son Etat-Major, dont les anciens ministres Magali Comeau Denis et Daniel Henrys et la militante féministe Danièle Magloire, Mme Pierre-Louis a esquivé une question des journalistes sur sa présumée homosexualité, arguant qélle avait déjà fait le point sur cette question polémique.
Après la ratification de son choix successivement par la Chambre basse et le Sénat, le Premier ministre ratifié devra obtenir le soutien des deux Chambres à la majorité absolue pour faire passer sa politique générale et devenir chef de gouvernement.
Dans le cas contraire, la procédure devra recommencer, stipule la constitution sans plus de précisions. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5196
Un député inquiet d’un plan d’installation de Michèle Pierre Louis à la Primature sans la bénédiction du Parlement
Un autre député dément l’existence d’un tel projet
mercredi 6 août 2008,
Radio Kiskeya
Le député Marcel Lumérant, membre de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), bloc majoritaire à la Chambre basse (51 députés sur 99), a dénoncé mardi des rumeurs prêtant au Chef de l’Etat, René Préval, l’intention d’investir Mme Michèle Duvivier Pierre Louis dans sa fonction de Premier ministre, sans que la déclaration de politique générale de celle-ci ait été préalablement approuvée par le Parlement.
La Constitution en vigueur fait obligation au Premier ministre ratifié de solliciter le vote favorable des deux Chambres à son énoncé de politique générale, en s’y présentant successivement, accompagné des membres de son gouvernement.
Souhaitant qu’il ne s’agisse que de rumeurs sans fondement, le député Lumérant se dit toutefois vigilant vu que, selon lui, « on n’arrive pas toujours à deviner les intentions de M. Préval ».
« S’il s’avérait qu’un tel projet existe et qu’il se concrétise, il faudrait utiliser les provisions offertes par la Constitution pour sanctionner comme il se doit le Chef de l’Etat », a ajouté le parlementaire.
Le député Jean Beauvoir Dorsonne du parti « Latibonit An Aksyon » (LAA), s’est pour sa part inscrit en faux contre l’éventualité évoquée par son collègue Lumérant. Ayant participé à la récente rencontre entre le Chef de l’Etat et les partis politiques, il soutient n’avoir décelé aucune intention de la sorte de M. Préval. La préoccupation du Président serait plutôt la formation d’un gouvernement de large consensus, a conclu le député Dorsonne. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5197
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 6 août 2008
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