Un mois après Ericq Pierre, le principal conseiller politique du Président Préval a été écarté par les Députés de la CPP
jeudi 12 juin 2008,
Radio Kiskeya
La Chambre des Députés a massivement rejeté jeudi soir par 57 voix contre, 22 pour et 6 abstentions la désignation de Robert Manuel au poste de Premier ministre, faisant du principal conseiller politique et ami intime du Président René Préval un deuxième candidat à chuter en un mois après Ericq Pierre.
Lors d’une séance de ratification marquée par un rapport largement défavorable de la commission chargée d’étudier le dossier de l’intéressé, les parlementaires, dont ceux de la Concertation parlementaire progressiste (CPP), ont notamment mis en relief le nombre d’années de résidence de Manuel inférieur aux cinq années prévues dans la constitution.
S’accrochant à l’article 157 de la loi mère qui spécifie les conditions d’éligibilité au poste de Premier ministre, les Députés ont aussi contesté le titre de propriété de l’ancien Secrétaire d’Etat à la sécurité publique et condamné le fait qu’il ne détienne pas sa carte électorale nationale.
Malgré les interventions des blocs parlementaires de la Fusion des sociaux-démocrates et de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), qui étaient prêts à accorder leur vote au candidat, la CPP a encore dicté sa loi et réaffirmé son statut de première force parlementaire à la Chambre basse.
Un vote primaire organisé dans la matinée par ce bloc, très courtisé par différents secteurs politiques, avait déjà préfiguré l’échec du Premier ministre désigné. Sur 45 élus présents, 34 s’étaient, en effet, prononcés contre sa nomination.
Des débats houleux ont mis aux prises des Députés politiquement opposés et qui n’ont pas hésité à s’accuser les uns les autres. Ainsi, le représentant de Fanmi Lavalas dans la troisième circonscription de Port-au-Prince, Jonas Coffy, a dénoncé "les forces de blocage à la Chambre basse qui bénéficieraient du soutien de narcotrafiquants et du gouvernement sortant à travers le financement irrégulier de projets locaux".
Comme à l’ordinaire, les tombeurs de M. Manuel ont "proclamé la victoire de la démocratie" en exultant de joie immédiatement après la séance.
Le même spectacle était déjà au rendez-vous le 12 mai lorsque la candidature de l’agronome Ericq Pierre s’était heurtée à une forte opposition de la CPP.
Après deux échecs consécutifs aux accents très politiques, le Président René Préval doit relancer les consultations en vue de la désignation d’un nouveau Premier ministre.
Destitués depuis deux mois, Jacques-Edouard Alexis et son gouvernement doivent dans l’intervalle continuer à liquider les affaires courantes dans un pays confronté à de graves problèmes économiques et sociaux à l’origine de violentes protestations début avril. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5083
Commentaires :
CPP : 2 - PREVAL :0
A ce rythme là on pourra célébrer les fêtes de Noel et de fin d’année dans cet atmosphère délétère de « chiré pit » , kidnapping, corruption couverte, et démagogie politicienne. Aujourd’hui mieux que jamais on comprend les attitudes des dictateurs haïtiens face au parlement. En particulier celle de François Duvalier.
A ce rythme il faudra modifier la constitution pour enlever définitivement au président de la République la prérogative de choisir « SON » premier ministre.
Nous fonçons à une vitesse grand V sur les chantiers de la démocratie que la Communauté internationale avec la MINUSTAH en tête a conçu pour nous.
Pendant ce temps, la société haïtienne se désagrège et se désintègre sous le poids d’une horde de prédateurs qui font de nos enfants leurs choix . Ils sont littéralement capturés en pleine rue pour refaire surface dans les coins de rue montrant au monde notre perception erronée de l’humanisme.
Pendant ce temps certains petit s fonctionnaires se prennent pour le nombril du monde et se comporte comme de vrais matadors superbes.
A ce rythme nous revivrons encore une fois l’épopée de 1915…C’est sans doute la seule issue pour eviter que 10.000.000 de pseudo-humains déversent leurs pestilences sur les belles plages de la Caraïbe.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 12 juin 2008
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