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mardi 9 octobre 2007

Il y a huit ans, l’ex-colonel Jean Lamy tombait sous les balles assassines

La femme de celui qui était pressenti au poste de secrétaire d’Etat à la sécurité publique sous Préval/Alexis I réitère ses revendications de justice face au complot du silence
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Ce lundi ramenait le huitième anniversaire de l’assassinat du colonel Jean Lamy, abattu par un commando le 8 octobre 1999 à Port-au-Prince alors qu’il se préparait à succéder à Robert Manuel au poste de secrétaire d’Etat à la sécurité publique du cabinet Préval/Alexis, première version.
Huit ans après ce meurtre vraisemblablement commandité, l’épouse de l’ancien officier des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) a appelé Radio Kiskeya de New York où elle vit avec ses enfants pour souligner que l’enquête criminelle ouverte sur la disparition de son mari s’était terminée, comme beaucoup d’autres, dans le silence et la plus grande indifférence.
Mme Lamy ne peut toujours pas découvrir le visage des assassins qui bénéficient largement de la démission des autorités judiciaires. Confiée dans un premier temps au juge Eddy Darang, l’instruction de l’affaire a été abandonnée. Tous les magistrats instructeurs sollicités l’ont gentiment repoussée, lui conseillant même parfois de "consacrer sa jeunesse à l’éducation de ses enfants".
Pratiquement désigné comme le nouveau patron de la sécurité publique dans un contexte politique extrêmement troublé, Jean Lamy avait été exécuté dans les derniers jours de ses fonctions de conseiller spécial à la direction générale de la Police Nationale dont Pierre Denizé tenait les rênes.
Selon différents témoignages de sa famille, le colonel se rendait à un rendez-vous important consécutif à la réception d’un appel téléphonique losrqu’il a été assassiné. Atteint de plusieurs projectiles au volant de son véhicule à l’angle de Lalue et de la ruelle Berne (centre de la capitale), il devait décéder peu après son admission à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH).
Lors des funérailles, organisées le 16 octobre à la cathédrale de Port-au-Prince, l’ancien major et futur Sénateur contesté, Danny Toussaint, très proche du défunt, se voyait porter en triomphe par des partisans galvanisés sous le regard inquisiteur de Jean-Bertrand Aristide, déjà engagé dans le processus de récupération du pouvoir en 2001. Ce jour-là, même le directeur de la PNH, Pierre Denizé, agressé, avait dû compter sur la "bienveillance" de l’ancien chef d’Etat pour regagner son véhicule.
Ces adieux mouvementés à Jean Lamy devaient annoncer une longue saison de règlements de compte meurtriers au sein de Lavalas, jamais élucidés. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4243

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