L’ex-chef rebelle Wilfort Ferdinand dit "Ti Will" déféré au cabinet d’instruction des Gonaïves sous forte escorte policière et militaire
Il a été interrogé par le juge Morency Joseph sur sa responsabilité présumée dans l’assassinat de Johnson Edouard, dirigeant local de Fanmi Lavalas et ancien journaliste
mardi 18 septembre 2007,
Radio Kiskeya
L’ancien chef rebelle des Gonaïves, Wilfort Ferdinand alias "Ti Will", a comparu mardi au milieu d’un imposant dispositif de sécurité au cabinet d’instruction de la Cité de l’indépendance (171 km au nord de Port-au-Prince) où il a été entendu sur sa responsabilité présumée dans l’assassinat du coordonnateur local de Fanmi Lavalas, Johnson Edouard.
Ancien journaliste, ce dernier avait été exécuté dans sa chambre en plein sommeil dans la nuit du 12 au 13 mai 2007.
Entouré d’agents de l’admninistration pénitentiaire et d’unités spécialisées de la Police Nationale, l’ex-maître du quartier populaire de Raboteau, qui était arrivé enchaîné à bord d’un blindé léger onusien, a passé trois heures au palais de justice de la ville assiégé par des casques bleus argentins et pakistanais.
A la fin de l’audition, le juge Morency Joseph, chargé de l’instruction du dossier, a indiqué que "Ti Will" avait répondu à ses questions "à sa façon". Le magistrat souligne qu’il devra se présenter à d’autres convocations pour son inculpation dans plusieurs affaires comme la mise à sac du collège Immaculée Conception ainsi que la détention illégale d’armes à feu.
Concernant le meurtre en novembre 2004 de la petite Francesca Gabriel, 6 ans, dont le "commandant Ti Will" est considéré comme le principal suspect, le magistrat rappelle que l’ordonnance qu’il avait rendue avait renvoyé l’ancien caïd devant le tribunal criminel. Criblée de balles dans la nuit du 14 au 15 novembre, l’enfant aurait été victime d’une violente crise de jalousie de Wilfort Ferdinand.
L’avocat de la défense, Jacob Latortue, a indiqué vouloir attendre les prochaines auditions avant de présenter une requête en faveur de son client.
Le présumé meurtrier a été héliporté vers Port-au-Prince en milieu d’après-midi.
Homme de tous les excès,"Ti Will", qui, à un certain moment, régnait sans partage sur la Cité de l’indépendance, avait été arrêté le 26 mai dernier au cours d’une opération musclée de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) alors qu’il participait à une émission dans les studios de Gonaïves FM, une station privée locale.
Une personne avait été tuée et plusieurs autres blessées par balle dans de violents incidents, lors de l’intervention des forces de l’ordre.
Issu de "L’armée cannibale", un groupe armé de Raboteau qui défendait violemment le régime Lavalas jusqu’à l’assassinat, en septembre 2003, de son chef Amiot Métayer surnommé "Cubain", "Ti Will" avait participé en 2004 à la lutte armée ayant contribué à la chute de Jean-Bertrand Aristide.
S’estimant trop fort après avoir joué un rôle de premier plan au sein du Front de résistance de l’Artibonite, il allait rapidement sombrer dans des dérives en cascade et des violences excessivement graves que rien ni personne ne semblait pouvoir arrêter. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4145
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 19 septembre 2007
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