Charles Castel, cible de diverses attaques ces derniers jours, est le successeur de Raymond Magloire au poste de gouverneur ; la nouvelle équipe s’engage notamment à démocratiser le crédit bancaire et à maintenir la politique macroéconomique actuelle
mardi 18 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le Sénat a ratifié mardi en fin de journée à une majorité confortable la nomination pour trois ans du nouveau conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) après deux semaines d’auditions et de consultations ayant notamment porté sur des irrégularités administratives dont serait entâchée la carrière du nouveau gouverneur, Charles Castel.
Lors d’une séance qui réunissait 19 Sénateurs, 16 ont approuvé le rapport de la commission des finances favorable au conseil. Seul le Sénateur Jean Hector Anacacis, qui a confié avoir des doutes sur le passé de M. Castel, a voté contre tandis que son collègue Rudy Hérivaux, fidèle à son opposition ces derniers mois à l’intervention de la Banque Centrale dans l’affaire SOCABANK, a préféré faire abstention.
Conformément aux règlements internes de l’assemblée, le président du bureau, Joseph Lambert, ne s’est pas exprimé.
Selon le vice-président de la commission des finances du Sénat, Kelly Bastien, les nouveaux dirigeants de la BRH ont tenu compte des recommandations des élus et ont promis d’entreprendre un certain nombre de réformes tout en conservant les acquis. Leurs engagements concernant le maintien du cadre macroéconomique actuel à l’origine de la stabilisation du taux de change gourde/dollar, le modernisation de la politique monétaire et fiscale de l’Etat, le renforcement de la supervision bancaire avec en bout de ligne l’élaboration d’une nouvelle législation sur les banques et la démocratisation du système de crédit bancaire en vue de favoriser la création de richesses et la croissance de l’économie nationale.
Cloués au pilori par certains Sénateurs, dont Rudy Hérivaux, qui n’ont toujours pas digéré les mesures de redressement qu’avait adoptées la Banque Centrale devant la faillite de la Société caraïbéenne de banque, Charles Castel et ses collègues avaient dû justifier pleinement cette décision de l’autorité de régulation du système bancaire.
En décembre 2006, la Banque Nationale de Crédit (BNC) avait absorbé la SOCABANK dont le principal ancien actionnaire, Franck Ciné, et trois ex-administrateurs sont emprisonnés pour cause de corruption présumée.
Le nouveau gouverneur de la Banque Centrale avait été également mis en cause dans le présumé détournement d’un montant de 1,2 million de dollars lors d’une transaction entre un particulier, Yves Germain Joseph, la Banque Populaire Haïtienne (BPH) et la BRH. M. Joseph, qui soutient n’avoir jamais pu récupérer son argent, n’en a pas expliqué la provenance ni le silence observé pendant des années sur des faits remontant à 1993.
La résolution du Sénat doit être acheminée à l’Exécutif qui l’entérinera par la publication d’un arrêté présidentiel.
Le nouveau conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti est composé de Charles Castel, gouverneur ; Philippe Lahens, vice-gouverneur, Rémy Montas et Fritz Duroseau membres ; Max Hébert Ignace, directeur général.
Les cinq responsables avaient été désignés le 28 août dernier par le Président René Préval.
Le mandat de l’actuel conseil d’administration, présidé Raymond Magloire, était arrivé à expiration depuis le mois de mars. Il avait été nommé par le gouvernement intérimaire Alexandre/Latortue en 2004.
Après la BRH, la même procédure de ratification sera suivie pour le conseil d’administration de la BNC. Dès jeudi, la Chambre haute devrait commencer à statuer sur la décision du chef de l’Etat de reconduire l’équipe ayant à sa tête Guyto Toussaint qui a dirigé ces dernières années la banque commerciale d’Etat. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4146
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 19 septembre 2007
Le Sénat approuve la nomination du nouveau conseil d’administration de la BRH
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