Une situation d'anormal commence à développer dans certains endroits du lac Azueï. Il s'agit de la mauvaise exploitation de l'environnement général de cette région touristique qui devrait être protégée normalement par chaque individu.
Constructions anarchiques, coupe de bois, mauvaise gestion de déchets... figurent parmi les principaux phénomènes dévastateurs qui affectent considérablement l'environnement général du lac Azueï, encore appelé Etang Saumâtre. A Fonds-Parisien en particulier, une bonne partie du principal lac d'Haïti est livrée depuis un certain temps à des particuliers qui ne protègent pas du tout cette ressource naturelle. A Lulette, une localité située à quelques mètres du site du Parc naturel de Fonds-Parisien, l'Etang saumâtre devient un endroit peu agréable. Sa beauté est cachée par des dizaines de maisonnettes, construites à environ trois mètres du lac par Love a Child, une ONG basée dans la zone depuis déjà quelques années selon une source bien informée.« L'initiative de créer des logements sociaux pour des personnes défavorisées est très louable. Mais utiliser l'environnement d'un site touristique très important à cette fin n'est pas un choix raisonnable », déclare de son côté, un citoyen de Ganthier qui requiert l'anonymat. « Il est temps de divorcer avec cette manière arbitraire d'agir. Il faut protéger le lac », ajoute-t-il.
De son côté, le Coordonnateur du Programme Environnement Transfrontalier (PET), Arnoux Séverin, affirme que cette situation représente une menace pour le lac Azueï. Lors d'un entretien au téléphone, M. Séverin précise que le littoral d'un plan d'eau doit être occupé seulement par des arbres non pas par des maisons. Et ce, à partir de 100 mètres, dit-il, en faisant référence au code rural de Boyer.
Non conscients sans doute de l'importance de l'environnement agréable créé par cette nappe d'eau, les habitants de Lulette, une localité où vivent environ une centaine de familles, s'en servent mal. Ils jettent toutes sortes d'objets dans le lac et fse servent de la coupe de bois pour subvenir à certains besoins. Une situation que condamnent ceux qui se disent prêts à apporter leur appui à tout mouvement visant la protection du lac. " Nous déplorons le fait que des individus s'amusent à exploiter de façon malhonnête l'environnement du lac Azueï en voulant satisfaire uniquement leurs besoins".
A La source, autre localité de Fonds-Parisien, un groupe missionnaire américain de foi protestante occupe arbitrairement, toujours selon notre source, une partie du lac à des fins personnelles. Clôturée avec des barbelés, cette partie attrayante du lac devient automatiquement la propriété privée de ces particuliers. Cette situation est fréquente presque dans toute la zone.
A l'entrée du Parc naturel qui serait sous le contrôle de la Société des Parcs (SODEPA), il est indiqué ce qui suit : « Stop UN. You can't enter here, it's a private property » (en français, « Arrêtez, Nations unies. Vous ne pouvez pas entrer ici, c'est une propriété privée »).
Face à une telle situation, plus d'un croit que les autorités doivent entamer dans l'immédiat un processus de délimitation dans la région du lac Azueï. «Il faut prendre rapidement les dispositions nécessaires pour régulariser cette situation. L'Etat doit penser à la délimitation du lac », indique le Coordonnateur du PET qui se rappelle de la démarche entreprise par les autorités pour empêcher la construction d'un Hôtel au bord du lac à Fonds-Parisien parce que tout simplement, dit-il, les concepteurs ne prévoyaient aucun canal d'évacuation dans cette zone.
Par ailleurs, M. Sévrin en profite pour annoncer pour le mois de septembre 2007 la reprise des activités du PET, une instance chargée de renforcer la coopération transfrontalière à travers l'environnement par la gestion durable des ressources naturelles dans la région des lacs Azueï et Enriquillo.« Même s'il n'est pas encore exploité à bon escient, le lac Azueï doit être protégé par tous », estime un homme d'affaires de Fonds-Parisien qui dit attendre pour voir si des mesures drastiques ne seront pas adoptées dans les jours à venir contre tous ceux qui exploitent mal l'environnement général du lac.
Victor Jean Junior
djune14@yahoo.fr
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 29 août 2007
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