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jeudi 30 août 2007

Création d’une "commission présidentielle de renforcement de la sécurité"

Des représentants de la société civile, des universitaires et d’anciens officiers de l’armée ayant à leur tête Patrick Elie devraient se pencher pendant un an sur la mise en place d’une nouvelle force publique en Haïti
mercredi 29 août 2007,
Radio Kiskeya

Le Président René Préval s’apprêtait à annoncer dans les prochaines heures la création d’une commission nationale chargée de déterminer la nature d’une nouvelle force publique qui doit être créée dans le cadre du renforcement de la sécurité en Haïti, a indiqué mercredi à la presse le président du Sénat, Joseph Lambert.
Une source proche de la Présidence contactée par Radio Kiskeya précise que la "commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité" sera composée de sept membres issus de la société civile, du monde universitaire et des ex-Forces Armées d’Haïti (FAd’H).
Selon l’arrêté présidentiel portant création de cette nouvelle structure dont la publication était attendue incessamment, la présidence de la commission devrait être confiée à Patrick Elie, chimiste de formation, ancien secrétaire d’Etat à la défense nationale sous le gouvernement Aristide/Préval en 1991 et réputé proche de Lavalas. Sauf changement de dernière heure, les six autres membres devraient être les historiens Georges Michel et Roger Petit-Frère, l’anthropologue Suze Mathieu, M. Rodrigue Crève-Cœur, l’ex-colonel Jodel Lesage et l’ancien major Gérard Dalvius, également avocat et ex-candidat à la Présidence.
La création de cette structure était réclamée depuis plusieurs mois par des parlementaires.
La "commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité" disposera d’un mandat d’un an pour faire des consultations et des propositions qui devraient être déterminer la configuration de la nouvelle force publique à laquelle les législateurs avaient alloué un budget de 125 millions de gourdes pour des études de faisabilité. Cependant, dans le budget rectificatif de l’exercice 2006/2007 approuvé récemment, les deux Chambres du Parlement avaient réduit à 25 millions de gourdes ce poste budgétaire opérationnnel jusqu’à la fin du mois de septembre.
Farouchement antimilitariste, le Président René Préval s’est toujours prononcé contre un éventuel rétablissement de l’armée et a évoqué à plusieurs reprises l’idée de la création d’une gendarmerie destinée à assurer la défense du territoire afin de permettre à la Police Nationale d’Haïti de se consacrer à sa mission de force de sécurité publique de proximité. Toutefois, des Députés et Sénateurs ont exigé dans des débats publics le retour de l’institution militaire, indispensable selon eux à la sécurité nationale dans la perspective d’un futur retrait des 9.000 militaires et policiers étrangers de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) déployés dans le pays depuis 2004.
Dissoutes en 1995 par Jean-Bertrand Aristide qui voulait, après trois ans d’exil, se débarrasser d’une armée qui l’avait renversé lors d’un coup d’Etat sanglant en 1991, les FAd’H demeurent aujourd’hui encore une institution constitutionnelle. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4039

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