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jeudi 30 août 2007

Un remarquable effort de propreté...Notre nouvelle positive du jour


Depuis quelques mois, l'abandon de l'avenue Magloire Ambroise et d'autres rues avoisinantes au Bas-Peu-de-Chose était visible par tous. Les détritus venant du marché du Tunnel encombraient les trottoirs et s'étalaient, sales, noircis et humides. On attend une décision des responsables de la mairie au sujet du commerce informel sur les trottoirs.
Après des mois d'abandon, l'avenue Magloire Ambroise et d'autres rues avoisinantes font peau neuve. Une équipe des Travaux publics y fait un boulot qui leur redonne leur propreté. Elle travaille en début de matinée avec pelles, brouettes et balais. C'est un signe positif qui peut s'étendre à toute la capitale.

A cette époque de pluie quand des cyclones frappent de plein fouet aussi bien la Caraïbe que les côtes nord-américaines, les résidents de plusieurs quartiers de la capitale vivent dans une grande inquiétude. Heureusement, Dean n'a pas fait de dégâts physiques au niveau de l'habitat et de la population dans la zone urbaine fragilisée par les constructions anarchiques dans les hauteurs de la capitale.Un simple coup d'oeil sur le Morne l'Hôpital montre à quel danger les habitants sont exposés. La moindre averse crée des glissements de terrain provoquant des pertes en vies humaines. La crainte permanente d'une possible catastrophe s'accentue quotidiennement à la vue du manque d'entretien d'une artère principale comme l'avenue Magloire Ambroise. Elle est l'une des plus longues de la capitale. Elle commence au bas du Morne l'Hôpital pour se terminer aux abords de la Place Jean-Jacques Dessalines, au Champ de Mars.Ordre et propretéDans les années 90, l'avenue Magloire Ambroise était un no man's land chaotique. Par temps pluvieux, des trombes d'eau arrivaient avec force des ravins du Morne l'Hôpital, creusant de plus en plus la terre et apportant devant les maisons toutes sortes de détritus. Les résidents ont vécu une grande angoisse de voir partir dans l'eau leurs maisons. On a compté des victimes d'inondation au niveau de la famille Prismy, par exemple, l'une des plus connues de la zone. Les résidents ont pu souffler un peu quand, en l'année 2000, des travaux ont commencé par endiguer l'eau avec la construction d'un grand tunnel. L'avenue a été cimentée, et des trottoirs relativement larges à certains endroits facilitent la circulation des piétons : écoliers, marchandes et autres professionnels qui sont en très grand nombre dans la zone. Les travaux ont duré plus que le temps prévu par la compagnie de construction de chaussées contactée par le gouvernement d'alors.Les conséquences dans la « modernisation » de la zone se sont immédiatement fait sentir avec l'implantation de succursales de banques, d'écoles professionnelles et techniques, d'églises protestantes et autres centres informatiques. La circulation automobile devient plus fluide, si l'on excepte les indisciplines de quelques chauffards pressés. Le trafic de transport public s'est multiplié. Il faut souligner que l'augmentation de la population dans la zone est due en grande partie à l'exode rural. Plus conjoncturellement, elle s'explique en regard de l'insécurité durant ces trois dernières années. Carrefour-Feuilles est resté un quartier qui s'est pacifié lui-même.Après la tuerie qui a impliqué Coles Rameau et d'autres policiers et l'électrocution de plusieurs marchandes à la suite de la chute d'un câble de haute tension, Carrefour-Feuilles n'a connu qu'une courte période de protestation pacifique durant l'arrestation du commissaire de police Carlo Lochard.
Qu'en est-il de l'avenue Magloire Ambroise, l'épine dorsale de la zone? Le tunnel est-il curé ? En période pluvieuse, les résidents constatent que des trombes d'eau sale descendent le long des trottoirs et au milieu de l'avenue cimentée. Ce qui laisse croire que le grand tunnel est pratiquement obstrué.

Depuis quelques mois, l'abandon était visible. Les détritus venant du marché du tunnel et de quelques foyers encombraient les trottoirs et s'étalaient tout au long de l'avenue. Au niveau de l'église Salem, les accidents de voiture ou de tap-tap sont souvent constatés.
D'aucuns laissent croire que le commerce informel qui est un prolongement du marché est un danger quotidien pour les marchandes de produits cosmétiques et autres fruits et légumes. Ils suggèrent une intervention de la mairie de Port-au-Prince en vue d'établir un dialogue avec les vendeurs pour trouver un modus operandi. A quand, par exemple, l'installation de poubelles publiques en des lieux bien ciblés ?De toute façon, après Dean c'est le beau temps à l'avenue Magloire Ambroise et aux rues avoisinantes.
Du moins, les résidents espèrent une constance dans l'assainissement. Ce qui laissera croire à plus d'un que des travaux plus en profondeur dans le tunnel seront effectués pour mieux canaliser les eaux par ces temps pluvieux.
Un employé du service de transfert d'argent CAM affirme : « Quand l'Etat s'occupe de nous, c'est avec joie que nous nous occupons de nos clients dans une atmosphère plus saine et plus détendue. » Un caissier de la Sogebank précise : « Aucune banque ne peut fonctionner dans un environnement pollué par les immondices. Nous félicitons les travaux publics et espérons que cela continuera. » Un pasteur protestant argumente : « Dieu aime l'ordre et la propreté. »
A quand des poubelles?Il faut signaler que les détritus ont été entassés sur un trottoir contre le mur d'une entreprise dirigée par Réginald Boulos. Du côté des marchandes et de celui des employés de l'entreprise, il y a des risques. Existe-il une coordination entre la mairie et les TPTC ? Une grande poubelle pourrait résoudre le problème. On a qu'à attendre les jours à venir.Toutefois, parallèlement à ce « nouveau printemps », Carrefour-Feuilles s'est réveillé le 23 août avec une horreur du côté de la rue Sicot : une femme totalement calcinée au « père Lebrun ». Rien n'est encore précis au sujet de ce cas. Le mari de la victime aurait été écroué suite à des accusations publiques portées contre lui.
Cette innomable "exécution" peut ternir l'image d'Haïti au moment où l'on tente de sortir du marasme de la violence par des mesures de pacification. Qui est derrière cette lugubre affaire ? En attendant que lumière soit faite sur cet acte crapuleux, l'avenue Magloire Ambroise et les rues avoisinantes du Bas-Peu-de-Chose offrent une image d'ordre et de clarté qui contraste d'avec la funeste tragédie de la rue Sicot.
Le Nouvelliste a signalé en week-end qu'à la Rue St Gérard un pylône penchait dangereusement et pouvait tomber sur la chaussée. Cela pourrait provoquer d'autres tragédies aussi bien au niveau de la rue que dans les foyers. Le service concerné de l'EDH a fait diligence. Le pylône a été « kore », eh oui ! Tout est retourné à la normale.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47712

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