Mardi 28 août 2007
Par Wooldy Edson Louidor
Barahona (Rép. Dominicaine), 28 août 2007 [AlterPresse] --- Les conditions d’embauchage, de vie et de travail des braceros (coupeurs de canne) haïtiens dans les bateyes en République Dominicaine ne semblent pas avoir changé substantiellement, en dépit de multiples dénonciations et recommandations faites, aux niveaux national, binational et international, par des militantes, militants et organismes défenseurs des droits humains des migrants haïtiens et de leurs descendants, à travers des campagnes médiatiques, des recherches, des films-documentaires et des rapports, constate l’agence en ligne AlterPresse.
La privatisation des ingenios (plantations sucrières), réalisée par l’État dominicain vers l’an 2000 suite à l’effondrement de l’industrie sucrière dominicaine depuis la fin des années 80, n’a pas non plus contribué à améliorer le sort des braceros haïtiens. Ceux-ci travaillent actuellement pour des compagnies privées appartenant à des multinationales (dont une française appelée "Groupe Sucre et Denrées" -SUCDEN -), lesquelles donnent aux braceros « un traitement qui, de l’avis de plusieurs chercheurs, renvoie directement aux horreurs du passé ».
À rappeler que plusieurs raisons ont été évoquées pour justifier cette mesure de privatisation, entre autres : la chute des prix du sucre sur le marché international, le manque de modernisation de l’industrie sucrière au moment de son essor, la réduction du quota d’importation du sucre vers les États-Unis d’Amérique, la corruption et l’inefficacité du Conseil d’État du Sucre, organisme responsable de l’industrie sucrière appartenant à l’État.
Nous avons visité les Bateyes 5 et 8, situés entre les 3 départements dominicains de Barahona, de Bahoruco et de Independencia, dans le grand Sud de la République Dominicaine. Au cours de cette visite, nous avons pris des photos que nous vous présentons sous forme de reportage photographique sur la vie dans les bateyes, dont la grande majorité des habitants sont des braceros haïtiens et des femmes dominicaines d’origine haïtienne.
Source
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6351
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C'est illusoire de penser que la situation des braceros haïtiens va s'améliorer comme conséquence des dénonciations des organismes internationaux et organisations humanitaires des droits humains. Cette situation date de l'occupation américaine et malgré la grande liste des coupables que brandissent les défenseurs de cette problématique, la seule et unique cause qui pousse les haïtiens au-delà de leurs frontières reste et demeure la situation de pauvreté qui persiste en Haïti.
L'amélioration de la situation des braceros s'obtiendra quand les citoyens haïtiens auront le choix entre rester chez eux pour travailler ou partir ...
Si on ressort la République Dominicaine du contexte haïtien on constatera qu'il s'agit aussi d'un pays pauvre avec de vrais problèmes sociaux, un chômage gallopant et une délinquance non maîtrisée. La présence des haïtiens est acceptée et tolérée parce que les travailleurs haïtiens sont très rentables dans la mesure ou ils acceptent de travailles dans ces conditions décriées. Le jour ou les autorités dominicaines feraient en sorte que la charte internationale du travail s'applique et se respecte, le travail réalisé jusqu'à ce jour par les haïtiens sera assuré par les dominicains...
Pour l'instant les défenseurs de la cause sont mieux lotis que les braceros eux mêmes!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 29 août 2007
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