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mardi 14 août 2012

CEP permanent : Le président du Sénat se désolidarise du chef de l’Etat

Dieuseul Simon Desras écrit à Michel Martelly pour l’exhorter à privilégier le consensus, seul moyen d’éviter la crise politique majeure que pourrait générer le projet présidentiel de plus en plus contesté et n’ayant aucune chance d’aboutir au Parlement, prévient-il Publié le lundi 13 août 2012 Le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, a exhorté lundi le chef de l’Etat, Michel Martelly, à renoncer à la formation unilatérale d’un conseil électoral permanent de six membres et à engager un dialogue avec les différents secteurs de la vie nationale autour de cette question problématique en vue de prévenir une grave crise politique. Dans une lettre ouverte adressée au Président de la république à l’expiration de son « ultimatum » de huit jours lancé au Parlement pour la désignation de ses trois représentants au CEP, le parlementaire du Plateau Central évoque à nouveau l’idée de la constitution d’un organisme électoral provisoire de consensus en invitant M. Martelly à « prendre l’initiative historique et judicieuse de convoquer et réunir toutes les forces vives de la nation qui devront ensemble envisager la meilleure formule qui saura éviter au pays de sombrer dans les abysses d’une crise insurmontable ». Déplorant les « errements coupables » du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) dans le processus de sélection de ses représentants qui n’ont fait que renforcer les doutes et les suspicions, le Sénateur Desras souligne à l’attention du chef de l’Exécutif que la promulgation de la constitution amendée, à l’origine du processus actuel, a suscité de vives contestations au Parlement. « Monsieur le Président, une complication d’ordre politique, résultant de l’option exprimée par un nombre important de Députés et de Sénateurs pour la formation d’un conseil électoral provisoire de consensus ou d’un conseil électoral de transition et relayée par la classe politique, compromet toutes chances du Parlement de répondre positivement à votre demande », écrit le président du Sénat. Tout en se disant attaché à la volonté de Michel Martelly de doter le pays d’un CEP permanent, le leader du Grand Corps rappelle à l’intéressé qu’il s’était exposé à de sévères critiques lorsqu’il s’était engagé en faveur de l’entrée en vigueur de la version amendée de la constitution de 1987. « Le peuple ne veut et ne peut être assujetti qu’à la raison ou à la justice », estime Dieuseul Simon Desras qui met en garde contre les risques d’une remise en cause de l’autorité de l’Etat. Ce désaveu de celui qui était devenu, ces derniers mois, l’un de ses principaux alliés sur un sujet très controversé, met à mal davantage le projet du chef de l’Etat de confier l’organisation des prochaines élections sénatoriales, municipales et locales à un CEP contesté à la base qui pourrait ne compter dans ses rangs que les représentants de l’Exécutif et d’un CSPJ dans la tourmente. spp/Radio Kiskeya http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article9047

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