«C’est incroyable, les jeunes veulent jouer. Nous avons distribué ce qui nous restait de ballons dans les camps.» Un mois seulement après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 (quelque 250 000 victimes), le président de la Fédération haïtienne de football n’en revenait pas de voir la balle rebondir sur les ruines. Le foot pour se consoler du malheur. André Vouillamoz
06.09.2011
23:59
«C’est incroyable, les jeunes veulent jouer. Nous avons distribué ce qui nous restait de ballons dans les camps.» Un mois seulement après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 (quelque 250 000 victimes), le président de la Fédération haïtienne de football n’en revenait pas de voir la balle rebondir sur les ruines. Le foot pour se consoler du malheur. Pour le raviver aussi, parfois: en février dernier, des milliers d’Haïtiens défilaient entre les décombres persistants de Port-au-Prince pour protester contre l’exclusion de leur sélection d’un tournoi qualificatif pour le Mondial M17, deux joueurs étant suspectés d’avoir contracté la malaria (crainte vérifiée par la suite). Le week-end passé, c’est une cause bien plus réjouissante qui les fit prendre d’assaut le stade national: contrainte à l’exil à Miami depuis plus d’un an, la sélection y disputait sa première rencontre officielle depuis le séisme. Devant 17 000 spectateurs et sur un terrain qu’occupaient encore, six semaines plus tôt, 560 familles sinistrées, les «rouge et bleu» du coach Edson Tavares (le Brésilien entraîna Fribourg au début des années 80) humilièrent les Iles Vierges américaines 6 à 0 dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2014.
Les Grenadiers, dont la seule apparition dans une phase finale de Coupe du monde remonte à 1974, ne verront sûrement pas le Brésil, dans trois ans. Ils ont pourtant déjà requalifié tout un peuple. En lui faisant oublier, l’espace d’un match, qu’il n’en finit plus de trimbaler le titre de champion du malheur.
http://www.24heures.ch/haitile-foot-fleurit-ruines-2011-09-06
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 7 septembre 2011
En Haïti,le foot fleurit sur les ruines
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