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jeudi 1 septembre 2011

COUPE DU MONDE FIFA BRESIL 2014

Le bout du tunnel

C’est une fête à laquelle tout le monde meurt d’envie de participer. Mais avec un chiffre record de 203 candidats pour seulement 31 cartons d’invitation, la plupart des postulants devront suivre de loin la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Si toutes les équipes en lice ont à cœur de bien faire, il y aura une pression supplémentaire sur un ensemble de nations pour lesquelles l’épreuve reine devient un souvenir de plus en plus lointain.

Prenez l’Egypte, par exemple. En 1934, elle était la première nation africaine à disputer une Coupe du Monde de la FIFA™. Mais ensuite, il a fallu attendre 56 ans pour retrouver les Pharaons sur la grande scène mondialiste. Et depuis, plus rien. Les champions d’Afrique en titre n’ont donc participé qu’à une seule des dix dernières éditions de l’épreuve phare et aucune des cinq dernières. Des chiffres ahurissants si l’on considère qu’ils ont décroché quatre titres continentaux depuis leur dernière apparition sur la grande scène mondiale en 1990. Les efforts des Égyptiens ont été tellement vains en qualifications que certains vont jusqu’à évoquer une "malédiction des Pharaons". Même l’illustre Hassan Shehata, retraité international depuis le mois de juin, n’aura pas su la conjurer au cours de sa longue et brillante carrière.
La Russie devrait également être observée avec attention, elle qui a n’a disputé qu’une seule des quatre dernières phases finales et dont le beau parcours lors de l’UEFA EURO 2008 n’a semblé qu’une parenthèse dorée. Les Russes ont touché le fond lors de la phase préliminaire pour Allemagne 2006, avec une correction 1:7 subie face au Portugal. Mais l’élimination face à la modeste Slovénie lors des barrages pour l’édition 2010 a été au moins aussi difficile à digérer. Avec le départ de Guus Hiddink, la mission de ramener la Russie dans le gotha incombera à un autre Néerlandais, Dick Advocaat, qui a quitté son poste de sélectionneur en Belgique pour relever un "défi plus ambitieux".
Tout comme Dick Advocaat, le sélectionneur de la Hongrie, Sandor Egervari, veut redorer le blason d’une ancienne grande nation du football. Cela fait maintenant 25 ans que les Magyars n’ont plus pris part à une compétition majeure. Entre 1938 et 1968, au sommet de leur art, ils avaient pourtant raflé trois titres olympiques et atteint deux finales de l’épreuve reine. L’espoir renaît à présent avec l’avènement d’une nouvelle génération, qui, sous la coupe d'Egervari, a décroché la troisième place à la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2009.
Une nouvelle génération dorée suscite également l’enthousiasme en Colombie, où beaucoup pensent que la sélection connaîtra à nouveau le frisson mondialiste après trois échecs successifs en qualifications. Les Cafeteros, présents trois fois de suite dans la compétition majeure au cours des années 1990, ont échoué à un point des barrages lors de la campagne préliminaire pour Afrique du Sud 2010. L’émergence de nouvelles stars comme Radamel Falcao pourrait bien leur permettre d’aller plus loin cette fois, comme le souligne l’attaquant Hugo Rodallega : "Cette génération traverse une bonne phase. Nous sommes ambitieux et voulons mettre fin à cette période de vaches maigres pour notre sélection nationale".
L’heure de gloire semble révolue pour l’Ecosse, en lice dans cinq phases finales de rang entre 1974 et 1990 et dont la dernière participation remonte à 1998. Mais avec une brochette de stars de Premier League comme Charlie Adam et Darren Fletcher, l’actuel sélectionneur Craig Levein a bon espoir d’atteindre son but suprême : ramener l’Écosse en Coupe du Monde de la FIFA™. "La qualité de mon effectif m’incite vraiment à l’optimisme. J’espère que nous pourrons bientôt participer à nouveau à une grande compétition. Historiquement, l’Ecosse a probablement 'trop bien joué' à une certaine période, dans la mesure où nous sommes un petit pays peu peuplé... Je tiens vraiment à ce que nous boxions à nouveau au-dessus de notre catégorie", avouait-il récemment à FIFA.com
En Europe, ce cas de figure est loin d’être isolé. L’Autriche, demi-finaliste en 1934 et 1954, voudrait éviter de déplorer une quatrième absence de rang en phase finale. La Belgique, quatrième de l’édition 1986 et présente lors de six tournois mondialistes consécutifs entre 1982 et 2002, refuse de retomber dans l’oubli. Même constat pour la Roumanie et la Norvège, qui ont suivi les éditions nippo-coréenne, allemande et sud-africaine à la télévision.
La Bulgarie, qui avait atteint les demi-finales en 1994 aux États-Unis en s’offrant au passage le scalp de l’Allemagne, championne sortante, est elle aussi restée au bord de la route lors des trois dernières éditions. Interrogé sur un éventuel retour au sommet, le sélectionneur Lothar Matthäus se veut pragmatique. "Il faut être réaliste", a-t-il confié à FIFA.com. "La Coupe du Monde aux Etats-Unis, c’était il y a longtemps. Les choses ont bien changé."
En Afrique, c’est le Maroc qui n’en finit plus de voir sa cote dégringoler. Abonnés à la grand-messe du ballon rond dans les années 1980 et 1990, les Lions de l’Atlas étaient entrés dans l’histoire en 1986 en devenant la première sélection africaine à franchir la phase de groupes. Les Marocains manquaient à l’appel en 2002, 2006 et 2010, et ont même terminé derniers de leur poule lors de la campagne préliminaire pour l’édition sud-africaine.
Un affront également vécu par le Pérou, lanterne rouge des dernières qualifications sud-américaines. Présents en phase finale en 1970, 1978 et dernièrement en 1982, la Rojiblanca désire ardemment fouler à nouveau les pelouses mondialistes, tout comme la Bolivie, qui n’a participé qu’à une seule phase finale en soixante ans, lors d’Etats-Unis 1994.
D’autres sélections bouillent de prouver que leur unique participation à l’épreuve phare n’avait rien d’un hasard. En Asie, les Emirats Arabes Unis, l’Irak et l’Indonésie (anciennes Antilles Néérlandaises) veulent ajouter une nouvelle ligne à leur CV après leur coup d’éclat en 1990, 1986 et 1934 respectivement. Un défi que relèveront également le Canada (1986), Cuba (1938), Haïti (1974), la Jamaïque (1998) ainsi qu’Israël (1970).
Bien sûr, compte tenu du peu de places disponibles et du niveau de la concurrence, toutes ces équipes ne pourront pas réaliser leur rêve. Mais avec du travail, de la persévérance et un brin de réussite, certaines d’entre elles devraient parvenir à leurs fins !
http://fr.fifa.com/worldcup/preliminarydraw/news/newsid=1480838/index.html

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