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vendredi 3 juin 2011

Saison cyclonique : autorités et communauté internationale en alerte !

2 juin 2011 Le 1er juin marque en Haïti le début de la saison cyclonique, laquelle va s’étendre jusqu’au 30 novembre. Dans le cadre de la gestion des risques y relatifs, le président Michel Joseph Martelly a rencontré, ce mercredi, des partenaires internationaux. Le Centre d’Opération d’Urgence National (COUN) à Port-au-Prince a servi de cadre pour ladite réunion de travail à l’issue de laquelle le chef de l’Etat a tenu une conférence de presse avec le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire, Nigel Fisher.
« Les exemples nous interpellent et nous appellent à la vigilance », a souligné le président Martelly dans son intervention. L’occasion pour lui de demander aux maires, délégués et Conseils d’Administration des Collectivités Territoriales (CASEC) d’encourager la population à « suivre les règles de protection d’usage».
Le chef de l’Etat a, en outre, assuré que depuis une semaine, de nombreuses mesures de prévention sont prises, notamment le curage des canaux à travers le pays, et que dans les jours à venir sera posée la première pierre des prochains 20 centres d’opérations. M. Martelly a aussi encouragé la population à se familiariser avec le Centre d’Appel d’Urgence (CAU) dont le numéro d’appel est « *300 ».
Cette année, en effet, sont prévus 17 cyclones et 9 ouragans, et la saison cyclonique est souvent synonyme d’inondations. Au cœur du dispositif d’alerte et de prévention figure le Centre d’opération d’Urgence National (COUN) géré par la Direction de la Protection Civile (DPC). Don des Etats-Unis et équipé par le Programme d’Appui au Système National de Gestion des Risques et Désastres (PASNGRD) -un programme financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)-, ce centre dispose d’un entrepôt de secours contenant des kits d’hygiène et des couvertures.
La conférence de presse qui a clôturé la réunion de travail a aussi été l’occasion pour le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de souligner qu’Haïti est mieux préparée cette année qu’en 2010, avec notamment « le pré-positionnement de matériel d’urgence et la construction d’entrepôts ».
Se référant au Plan de contingence -qui permet, sur la base des prévisions de la DPC, de délimiter les zones à risques, d’évaluer les ressources disponibles, de pré-positionner les stocks de matériel de secours et d’identifier les abris provisoires-, Nigel Fisher a en outre prévenu que 13 millions de dollars manquaient au budget total de 21 millions de dollars prévu pour venir en aide aux 300.000 personnes à risque. Environ 8 millions sont déjà disponibles dont près de 2.400.000 dollars du budget de l’Etat haïtien et 5.648.000 de la communauté internationale.
Sur l’ensemble du pays, les opérations de gestion des risques se déroulent en deux temps. Il y a d’abord la phase de pré alerte cyclonique, qui consiste à organiser des patrouilles de reconnaissance, informer les gestionnaires des centres d’hébergement et prévoir le pré-positionnement du matériel ou encore informer la population à risque de la possibilité d’inondations ou d’un cyclone.
La phase active consiste, elle, à assurer un suivi de la situation, alerter les populations à risque de l’imminence d’un cyclone, diffuser l’alerte par mégaphone, ouvrir les centres d’hébergement et procéder à l’évacuation des personnes à risque. Actuellement, les préparatifs se traduisent en exercices de simulation en vue de réduire l’impact des cyclones.

Pour une bonne information de la population
Trois groupes travaillent dans la salle d’opérations et de traitement du COUN, explique Bertrand Talot, Chef du service de planification et de mobilisation des ressources à la DPC et Coordonnateur du Centre d’urgence. Il s’agit de la DPC, des 5 projets qui appuient la DPC (dont le Programme National de Gestion des Risques et des Désastres (PASNGRD) financé par le PNUD, le Programme National d’Alerte Précoce (PNAP) financé par la Banque et le Projet de Gestion Local Des Risques (PGR) financé par l’Union Européenne) et du Secrétariat Permanent pour la Gestion des Risques et des désastres (SPGRD).
Dans ce dernier groupe sont impliqués, notamment, la Police Nationale d’Haïti (PNH), les Sapeurs-pompiers, et les ministères de l’Education, de la Santé publique, des Travaux publics, de l’Agriculture, à la Condition féminine et celui de la Planification et de la Coopération externe.
Le SPGRD diffuse régulièrement les bulletins météorologiques dont la fréquence dépend des conditions climatiques afin de «prendre les meilleurs décisions en temps voulu et avec célérité », a précisé M. Talot, qui appelle la population à bien prendre en compte ces bulletins disponibles toute l’année et diffusés en français et en créole. Des SMS d’alerte sont également envoyés à différents niveaux, dont les CASEC, les mairies et auprès des délégations départementales.
Grâce à un système gratuit mis en place avec un opérateur téléphonique, les responsables des sections communales échangent régulièrement les informations. Les maires, de leur côté, disposeront bientôt de téléphones portables grâce à un projet d’appui financé par le PNUD.
Autre nouveauté, cette année, en plus des conseils aux populations, des kits familiaux d’urgence contenant les produits nécessaires à la survie pendant une semaine, comme des vivres, des médicaments et des lampes-torches, seront pré-positionnés dans les centres d’hébergement qui auront été identifiés à cet effet.
Rédaction : Habibatou Gologo
Edition : Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=30472

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