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samedi 11 décembre 2010

Haïti - Élections : La violence n’est pas que partisane ou politique...

10/12/2010 13:54:24 Alimentée par un grand nombre de rumeurs, la peur dans la population est palpable. Les haïtiens craignent et se préparent à des affrontements armés dans les prochaines heures ou les prochains jours... Tandis que les candidats lancent des appels au calme à leurs partisans dans la rue.
Des rumeurs de distributions d’armes, d’argents versés à des chef de gang alimentent cette crainte dans la population. D’autant, qu’au delà des manifestations politiques des partisans des candidats, il est évident que ces désordres sociaux, favorisent les activités criminelles nombreuses (saccages de résidences, vol, agression de passants pour demander des rançons, pillages de magasins, meutre etc..) qui n’ont rien de politique et qui ne relèvent d’aucun des candidats qui s’opposent.
Le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a annoncé, jeudi après-midi, qu'il allait procéder à une vérification des résultats du premier tour de la présidentielle, ce qui est loin d’avoir fait l’unanimité... Les trois candidats en tête du scrutin sont invités à assister aux opérations, a précisé Gaillot Dorsinvil, le président du CEP. Une annonce qui n'a pas empêché la situation de continuer à se détériorer dans le pays.
Les États-Unis ont de nouveau recommandé à leurs citoyens d'éviter tout voyage non essentiel en Haïti, évoquant la criminalité élevée, l'épidémie de choléra et les troubles sociaux. Pour sa part, le Canada a fermé son ambassade jusqu'à nouvel ordre en raison de la violence post-électorale. Tous les vols au départ et à destination de la capitale sont fortement perturbés ou annulés.
L'ex-commandant de l'organisation paramilitaire le Front de résistance nationale (FRN), Guy Philippe, a publiquement accusé tous les candidats d'avoir triché lors de la présidentielle, avivant encore plus les tensions sur le terrain, bien que ce ne soit pas un fait nouveau, puisque largement constaté et rapporté dans le rapport d’observation préliminaire du Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH) sur la journée du scrutin du 28 novembre 2010.
Le candidat Michel Martelly, pour sa part, reproche au directeur de la campagne du Candidat Célestin, le sénateur Joseph Lambert, d'être à l’origine des violences.
Dans les circonstances et la confusion qui règne, chacun a intérêt à accuser son adversaire et à le rendre responsable de la crise et des violences. Revêtir ses partisans des T-shirts du parti adverse, est devenu la règle, au point qu’il est difficile sur le terrain de distinguer qui est responsable... d’autant que les malfaiteurs ne se privent pas d’utiliser le même stratagème.
http://www.haitilibre.com/article-1885-haiti-elections-la-violence-n-est-pas-que-partisane-ou-politique.html

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