Très critique vis-à-vis du corps médical de l’HUEH pour le traitement réservé à son membre, Jean Philbert Louis, jusqu’à son décès, l’UNNOH annonce des poursuites judiciaires contre une policière qui aurait commis le meurtre lors d’une manifestation d’enseignants en faveur de la scolarisation universelle brutalement dispersée vendredi, devant le ministère de l’éducation nationale Samedi 9 octobre 2010, Radio Kiskeya
Jean Philbert Louis, un jeune enseignant de 35 ans, est décédé tôt samedi à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) quelques heures après avoir été atteint d’une balle à la tête dans des incidents enregistrés vendredi devant le ministère de l’éducation nationale, lors d’une manifestation en faveur de la scolarisation de tous les enfants.
Selon Jean Willy Bellefleur, secrétaire à l’information de l’Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), organisation au sein de laquelle militait la victime, une policière appartenant à l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) aurait ouvert le feu sur les manifestants au moment où cette unité spécialisée de la Police Nationale et la CIMO dispersaient la marche convoquée par la coalition des syndicats d’enseignants.
Le syndicaliste a, par ailleurs, attribué à la négligence des médecins de l’HUEH la mort de Jean Philbert Louis qui était inconscient depuis son admission au service d’urgence de l’établissement.
Avant de succomber à ses blessures, il devait être opéré. Mais, pour des raisons non explicitées, l’intervention chirurgicale n’a pas été réalisée en dépit du fait que des pochettes de sang et des médicaments avaient été remis au personnel médical soignant, a déploré Jean Willy Bellefleur au micro de Radio Kiskeya.
D’un autre côté, l’UNNOH s’apprête à engager des poursuites judiciaires contre la présumée meurtrière, informe le syndicaliste qui précise que le parquet de Port-au-Prince a été déjà saisi du dossier. Une plainte sera également déposée à l’inspection générale de la PNH.
Les matricules de la policière, du chef de peloton et de leur patrouille ont été relevés, a ajouté M. Bellefleur convaincu que des coups de feu ont été tirés alors que d’autres témoignages ont fait état d’une grenade lacrymogène qui aurait été lancée contre la foule.
Professeur de mathématiques et de physique dans des écoles de Port-au-Prince, Jean Philbert Louis était depuis quatre ans un membre actif de l’Union nationale des normaliens haïtiens dirigée par Josué Mérilien.
Une deuxième personne légèrement blessée au cours de la manifestation avait pu regagner son domicile immédiatement après.
Appuyés par quelques lycéens et parents, les enseignants protestaient devant le ministère de l’éducation nationale contre la décision du gouvernement Préval/Bellerive d’effectuer, cette année encore, une rentrée scolaire traditionnelle sans prendre des mesures en vue de permettre à tous les enfants du pays d’avoir accès à l’instruction.
Depuis plusieurs semaines, une coalition de syndicats d’enseignants tente d’introduire dans les priorités gouvernementales post-séisme la prise en compte de la situation de plusieurs centaines de milliers d’enfants haïtiens non scolarisés et condamnés à la marginalisation sociale. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7114
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 11 octobre 2010
Blessé lors d’une manifestation, un enseignant décède à l’hôpital
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